
Le gouvernement s’apprête à organiser dans quelques mois les élections locales. La commission électorale nationale indépendante (CENI) a pris fonction cette semaine et le processus devrait entrer dans sa phase active. En ce moment, dans les états-majors des partis politiques, l’heure est à la mobilisation des militants. C’est le cas de l’UFC (Union des forces du changement, opposition) qui a lancé ce samedi 30 mars dans le 4e arrondissement de Lomé, une causerie-débat autour des enjeux desdites élections.
« Nous avons organisé cette rencontre avec nos militants sur les élections locales à venir justement pour les sensibiliser et encourager ceux qui ont de bons profils à se porter candidats. Souvent on parle d’élections locales mais bon nombre de militants ne comprennent pas grande chose alors que c’est une chose simple. Voilà ce qui nous a poussés à organiser ces rencontres sous forme de causerie-débat pour permettre à tout le monde d’avoir des explications et à leur tour d’essayer de sensibiliser d’autres personnes. On a commencé par cette zone qui dépend de la fédération du 4e arrondissement pour l’Union des forces de changement », a expliqué à 24heureinfo, la députée Leonardina Rita Doris WILSON-de SOUZA.
Et pour que le message puisse bien passer, les débats ont été animés en mina, langue locale.
A l’UFC, on espère sur les 1527 conseillers municipaux qui devront être élus, remporter le maximum.
Nouvelle dynamique à l’UFC ?
Le parti de Gilchrist Olympio a orienté depuis quelques années sa manière de faire de la politique. Déjà en 2010, il a signé un accord avec le régime en place lui permettant d’entrer au gouvernement. Pour la députée, c’est le contraire de la politique politicienne qui consiste à allier la politique et le développement.
Mais la démarche a été mal comprise au départ. « Entre temps, l’UFC n’a pas été suffisamment comprise mais aujourd’hui des gens se sont rendus compte ». « Aujourd’hui, nous sommes suffisamment heureux qu’à la suite des explications, que le message passe », affirme-t-elle.
Le climat à l’Assemblée nationale
«En tant que députée à l’Assemblée, je vois depuis le 8 janvier, date de la rentrée solennelle de la nouvelle Assemblée que l’atmosphère est vivable, chacun député se respecte ainsi que chaque sensibilité politique. On sait que tel groupe est de tel parti, tel groupe est de tel côté mais chaque groupe souhaite œuvrer pour l’avancement du pays et que les Togolais retrouvent le sourire, que le développement atteigne tout le monde », témoigne Mme de Souza,
« Il y a aura des moments les plus difficiles », a-t-elle reconnu mais « une fois qu’on est conscient qu’il faut œuvrer pour faire avancer le pays, rien n’est impossible », s’est-elle défendue.
Sur les réformes, avec l’atmosphère actuel, les sept députés de l’UFC privilégierons une seule chose : le dialogue. » (…) sur les points les plus difficiles, on saura comment se parler, comment argumenter pour que chacun fasse sa part, parce qu’en réalité dans toute chose, on cède un peu et nous sommes conscients que chacun cédera une partie pour le bien des togolais », a conclu la députée.