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Côte d’Ivoire : GPS dénonce une vague d’arrestations et accuse la justice d’être « instrumentalisée »

Le mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS), dirigé par Guillaume Soro, s’alarme de la multiplication des arrestations d’opposants politiques à travers la Côte d’Ivoire. Dans un communiqué publié ce week-end, le parti dénonce une « répression systématique » visant ses membres et sympathisants.

Selon GPS, anciens ministres, diplomates, cadres politiques et militants ont été interpellés au cours des derniers mois, souvent sous des « accusations fallacieuses ». Plusieurs dizaines d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, tandis que d’autres auraient disparu dans des conditions jugées mystérieuses.

Le parti met en cause le procureur Koné Oumar Braman, sous l’autorité duquel de nombreuses inculpations ont été prononcées contre des figures de l’opposition pour des chefs d’accusation tels que « actes terroristes », « complot contre l’État », « trouble à l’ordre public » ou « diffusion de fausses nouvelles ».

GPS dénonce une « instrumentalisation flagrante de la justice », devenue selon lui « le bras armé du régime ».

En exil, Guillaume Soro a condamné ce qu’il qualifie de dérive autoritaire. Par la voix de son parti, il accuse le pouvoir d’instaurer « un véritable État Gestapo », où toute opinion divergente serait réprimée.

Le mouvement affirme que plusieurs jeunes leaders ont récemment été arrêtés et que des condamnations abusives ont été prononcées à leur encontre.

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Un climat politique sous tension à l’approche du scrutin

Cette série d’arrestations survient à trois semaines du scrutin présidentiel, dans un contexte déjà tendu. GPS estime que le régime cherche à « étouffer toute voix discordante » par des menaces, intimidations et détentions arbitraires.

Le parti réclame la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion et la fin des pressions exercées sur les partis politiques, les citoyens et les organisations de la société civile.

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« La paix et la stabilité du pays reposent sur le respect des droits humains et de l’État de droit », rappelle le communiqué.

GPS appelle enfin la communauté nationale et internationale à ne pas rester « spectatrice de cette dérive autoritaire », avertissant que « l’histoire du pays a montré que l’injustice et la répression mènent toujours à des crises majeures ».

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