Afrique

CPI : le Mali s’oppose à la libération du jihadiste Abdoulaziz al-Hassan

Depuis son arrestation en 2018, le jihadiste a déjà purgé 7 ans de prison et devrait y passer trois autres. Car sa peine de dix ans de prison avait été définitivement confirmée en mars par la CPI, une peine qualifiée de « modique » par Bamako.

D’autant que le Code pénal malien prévoit la peine de mort pour les crimes dont Abdoulaziz al-Hassan a été reconnu coupable, rapporte notre correspondante à la Haye, Stéphanie Maupas.

Dans l’espoir de prouver qu’il est prêt à sortir, Abdoulaziz al-Hassan a remis un courrier aux juges. Il y raconte ses difficultés lors du procès. Sa peur pour sa famille. Sa tristesse pour sa fille décédée alors qu’il était enfermé et la force trouvée dans la religion. Dans sa cellule, il a appris, assure-t-il.

Il demande encore « pardon » à « toutes les victimes de Tombouctou », qu’elles que soient leurs croyances. « Chacun d’entre vous méritait une protection et la liberté de pratiquer sa foi sans crainte », écrit-il. Mais parviendra-t-il à convaincre les juges ?

En réponse à cette demande, le ministère malien de la Justice a adressé un courrier à la CPI, soulignant la gravité du terrorisme. Bamako rappelle que des témoins et complices des faits pour lesquels Abdoulaziz al-Hassan a été condamné courent toujours. Selon les autorités maliennes, le condamné n’a rien fait pour aider à mettre fin à ce terrorisme qui sème toujours la mort dans le pays. Le courrier alerte aussi sur les risques de représailles contre les témoins.

La Cour tranchera dans les prochaines semaines.

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