Afrique

Guinée équatoriale : Le procès de Baltasar Engonga Ebang secoue Malabo

 Depuis le 30 juin, la capitale de la Guinée équatoriale est le théâtre d’un procès explosif. Baltasar Engonga Ebang, surnommé « Bello », ancien directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF), comparait pour détournement de fonds publics, enrichissement illicite et abus de pouvoir.

Selon le ministère public, il risque jusqu’à 18 ans de réclusion criminelle. Le procès se tient au tribunal de première instance de Malabo, sous haute surveillance. Il mobilise médias, observateurs internationaux et proches du pouvoir.

Baltasar Engonga Ebang est issu d’une famille politique influente. Il est le fils de Baltasar Engonga Edjo’o, président en fonction de la Commission de la CEMAC. Cette dimension familiale donne au dossier une résonance politique évidente.

D’après l’enquête ouverte en mars 2024, l’ex-patron de l’ANIF aurait orchestré le transfert de plusieurs milliards de francs CFA de fonds publics vers des comptes offshore, notamment aux Îles Caïmans. Des cadres du ministère des Finances sont également impliqués dans ce vaste réseau présumé de corruption.

Le procureur a requis 8 ans pour détournement de biens publics, 6 ans pour abus de pouvoir et 4 ans pour enrichissement illicite. Soit un total de 18 ans de prison ferme.

La défense rejette fermement les accusations. Elle dénonce un procès politique maquillé en affaire judiciaire, avec des preuves fragiles et des motivations douteuses.

Au-delà du cas de Baltasar Ebang, ce procès illustre la crise de gouvernance en Guinée équatoriale, entre luttes de pouvoir internes, scandales financiers et pressions internationales.

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