Le chef de l’Etat tchadien, le général Mahamat Idriss Déby, a été élevé au rang de maréchal, lundi 9 décembre, sur décision du Conseil national de transition (CNT), obtenant ainsi les mêmes galons que son défunt père et prédécesseur à la présidence du pays, Idriss Déby Itno.
Le projet de résolution sur sa promotion a été adopté par 160 voix pour, 2 contre et 6 abstentions, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) présent au moment du vote du CNT, dominé par le parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut (MPS).
Mahamat Idriss Déby a été « élevé à la dignité de maréchal pour services rendus à la nation et les nombreuses victoires militaires remportées à l’intérieur et à l’extérieur du pays », expose cette résolution adoptée à trois semaines des élections législatives et locales, les premières depuis 2011.
Son père avait lui-même été élevé au rang de maréchal en 2020 à la suite d’une offensive victorieuse qu’il avait dirigée contre le groupe djihadiste Boko Haram dans la région du lac Tchad. Ce militaire, habitué au commandement des opérations de terrain, a dirigé le Tchad pendant trente ans, avant d’être tué au front par des rebelles en 2021. Le fils, alors général, a pris le pouvoir avec l’appui d’une junte qui l’a proclamé « président du CNT » puis « président de la transition » faisant fonction de chef de l’Etat, avant de modifier la Constitution et d’être légitimé par les urnes en mai lors d’un scrutin contesté.
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