
48 heures après la coup d’Etat consommé au Niger, le président du Bénin Patrice Talon, facilitateur de la Cédéao dans la crise a envoyé un message de fermeté à l’endroit des putschistes.
Lors d’une conférence de presse animée au Nigéria, en présence de son homologue Bola, il n’exclut pas le recours à la force militaire sous-régionale pour rétablir le président déchu, Mohamed Bazoum.
« Je crois que tous les moyens seront utilisés, au besoin pour que l’ordre constitutionnel soit rétabli au Niger, mais l’idéal serait que tout se passe dans la paix et dans la concorde donc les actions de médiations seront renforcées ce soir même pour que cette situation s’arrange dans la paix. Même quand ce qui n’est pas acceptable se fait, il faut que dans la paix on puisse corriger cela. C’est notre première option. Nous pensons que ce sera avec succès », a-t-il déclaré.
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Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger devient le troisième pays du Sahel – miné par les attaques de groupes liés à l’État islamique et à Al-Qaïda – à connaître un coup d’État depuis 2020.
« Nous, Forces de défense et de sécurité (FDS), réunis au sein du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), avons décidé de mettre fin au régime que vous connaissez », celui du président Bazoum, a déclaré le colonel-major Amadou Abdramane, entouré de neuf autres militaires en tenue. « Cela fait suite à la dégradation continue de la situation sécuritaire, la mauvaise gouvernance économique et sociale ».
Il a affirmé « l’attachement » du CNSP au « respect de tous les engagements souscrits par le Niger », rassurant également « la communauté nationale et internationale par rapport au respect de l’intégrité physique et morale des autorités déchues conformément aux principes des droits humains ».