
Ce lundi 2 décembre s’est ouverte à Dakar, une conférence internationale sur « Développement Durable et Dette Soutenable » organisée par la présidence Sénégalaise et le Fonds monétaire international (FMI). Au centre des débats : l’accroissement des recettes intérieures, la gestion efficiente des dépenses et de la dette, le financement des besoins de développement… L’occasion pour les chefs d’Etat de la zone Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de présenter la situation économique de leur pays et de répondre aux questions à l’ordre du jour de la Conférence. Tour d’horizon des déclarations de quatre chefs d’Etat lors de la session inaugurale.
- Faure Gnassingbé, président du Togo
Le président togolais est revenu sur le contexte Africain particulier, en estimant qu’il doit être pris en compte par les multinationales, les institutions et les partenaires au développement. Parmi les paramètres, dit-il, se trouvent les chocs externes que sont les changements climatiques, le terrorisme notamment. « On ne peut pas nous demander à chaque fois de faire des efforts, mais quand on fait face aux chocs climatiques, on fait des conférences, et c’est fini », a-t-il déclaré.
- Macky Sall, président du Sénégal
Pour le président Sénégalais, l’Afrique « n’est pas une exception » sur la question de la dette. « Il faut d’abord déconstruire les préjugés avec les partenaires afin de trouver des stratégies les plus viables », a-t-il lancé.
- Mahamadou Issoufou, président du Niger
« Nous avons accru la dette au Niger pour faire face aux chocs : sécuritaire, climatique, et des matières premières, a justifié le président Nigérien, avant de détailler la stratégie de son pays à mobiliser les moyens pour soutenir la vision du Niger. « Nous avons une vision, et il faut trouver les moyens financiers pour atteindre les objectifs visés, par la mobilisation des ressources internes, et les investissements directs étrangers », a-t-il souligné.
- Alassane Ouattara, président de la Cote d’Ivoire
« La dette est une nécessité pour les pays africains »
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Le président ivoirien, a relevé que, « la dette pourrait être remboursée si le commerce pouvait générer plus de recettes par la vente de produits agricoles transformés et en se concentrant sur les investissements productifs ». « La dette est une nécessité pour les pays africains, a-t-il indiqué, avec une réserve que, de manière raisonnable. « Elle doit être remboursable par les ressources propres », soutient-il.