
Après deux années de travail rigoureux, l’Université de Lomé (UL) a finalisé avec succès le processus d’accréditation interne de ses offres de formation Masters pour la promotion 2023-2025. Cette réalisation majeure, pilotée par la Commission scientifique et pédagogique (CSP), a abouti à la validation de 43 mentions et 109 programmes de masters entièrement restructurés pour répondre aux défis pédagogiques et professionnels du 21ᵉ siècle. Une étape clé qui consolide la qualité des enseignements et renforce l’attractivité internationale de l’institution.
L’accréditation des Masters à l’UL s’inscrit dans la continuité de l’adoption du système Licence-Master-Doctorat (LMD) en 2008, suite à la prise du décret présidentiel N°2008 066/PR du 21 juillet 2008. Après une phase d’expérimentation et des ajustements nécessaires entre 2012 et 2016, notamment face aux défis posés par la pandémie de COVID-19 et l’hétérogénéité des formations, l’université a engagé une refonte profonde de son offre de formation. « L’objectif était de mettre fin à la prolifération de masters « personnalisés » et de standardiser les parcours pour garantir une cohérence académique et une meilleure employabilité des diplômés », explique le professeur Agnon Ayélola Koffi Balogou, président de la CSP-UL.
La création en 2022 d’une Commission d’évaluation des masters a marqué un tournant. Ses travaux, achevés en juillet 2023, ont abouti à des recommandations majeures : une architecture des études en deux années distinctes, avec une première année centrée sur un tronc commun et une seconde dédiée aux spécialités, ainsi qu’une harmonisation des mentions et des spécialités. « Le modèle retenu est clair : domaine, sous-domaine, mention, spécialité. Ces changements visent à offrir aux étudiants des parcours de Master plus cohérents, alignés sur les standards internationaux et les besoins du marché », souligne-t-il.
Pour mener à bien cette réforme, l’Université de Lomé a mis en place une approche inédite, combinant rigueur académique et pragmatisme opérationnel. Le processus d’accréditation a mobilisé l’ensemble de la communauté universitaire. Des séminaires de formation ont été organisés à l’intention des responsables des Équipes d’animation pédagogique (EQAP) affiliées aux Laboratoires et aux Équipes de recherche pour les accompagner dans l’élaboration des maquettes conformes. Un circuit de validation en trois étapes a été institué : examen par la commission LMD pour la structure globale (crédits, codification, semestrialisation), analyse technique par la Direction des affaires académiques et de la scolarité (DAAS), et évaluation finale par la CSP, avec l’appui d’experts disciplinaires.

« Le principal défi a été d’assurer la remontée complète et en temps voulu des maquettes par les EQAP », reconnaît le professeur Balogou, président de la CSP. Pour y remédier, des sessions conjointes réunissant le CSP, la DAAS et la commission LMD ont été organisées, complétées par une tournée dans les établissements pour recueillir les dossiers manquants. Une boîte mail dédiée a également été créée pour centraliser les échanges. « La persévérance a payé : grâce à cette synergie, toutes les maquettes ont été corrigées et validées en un temps record », se félicite-t-il. Au terme de ce processus, 43 mentions et 109 spécialités ont été validées, toutes reformatées pour répondre aux exigences de qualité.
Cette accréditation offre des garanties inédites aux étudiants. Les profils d’entrée et de sortie sont désormais clairement définis, tout comme les compétences visées. « Fini les diplômés contraints à des emplois précaires. Nos Masters forment des professionnels armés pour le marché du travail ou la recherche », insiste le président de la CSP. L’harmonisation avec les écoles doctorales de l’UL et les normes de Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO) renforce aussi la reconnaissance des diplômes à l’international.
Pour l’université, c’est un levier d’attractivité. « Ces Masters nouvelle génération attirent déjà des étudiants étrangers et positionnent Lomé comme un hub académique régional », ajoute-t-il. La transparence dans l’attribution des crédits et l’implication des enseignants – résidents comme vacataires – ont été des clés de réussite.
Cette réussite ouvre la voie à d’autres chantiers. « L’accréditation n’est pas une fin, mais un tremplin pour moderniser l’ensemble de nos formations », affirme le président de la CSP. L’Université de Lomé vise désormais l’optimisation des parcours doctoraux et le renforcement des partenariats avec les centres de recherche tels que le CERSA ou WASCAL.
Ce projet collectif témoigne de la capacité de l’UL à conjuguer tradition académique et innovation. « La commission LMD, la DAAS et la CSP remercient tous les collègues enseignants qui ont participé à l’aboutissement de la rédaction de ces maquettes. Ensemble, nous bâtissons une université résiliente, tournée vers l’avenir », conclut le professeur Agnon Ayélola Koffi Balogou. Avec ces Masters accrédités, l’Université de Lomé écrit un nouveau chapitre de son histoire – celle de la qualité, de l’employabilité et du rayonnement international.
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