L’avion transportant l’ancien président Blaise Compaoré s’est posé jeudi 7 juillet en milieu d’après-midi sur la base aérienne de Ouagadougou. Un hélicoptère est ensuite arrivé pour emmener l’ancien chef de l’État directement à la présidence.
Ce voyage avait été préparé au millimètre en amont entre la présidence ivoirienne et le régime de transition burkinabé. Cela fait longtemps que des discussions ont lieu entre Ouagadougou et Abidjan pour envisager un retour de Blaise Compaoré dans son pays. Retour compromis par le putsch de janvier puis par le procès Sankara et la condamnation de Compaoré à la prison à vie.
Cela étant dit, la junte a relancé ce dossier de la réconciliation et repris contact avec la Côte d’Ivoire sur le cas Compaoré. Tout s’est d’ailleurs accéléré le week-end dernier. En arrivant à Accra pour le sommet de la Cédéao, Alassane Ouattara reçoit un émissaire de Ouagadougou, le ministre d’État chargé de la Réconciliation, Yéro Boly qui l’informe de la tenue prochaine de cette fameuse rencontre des anciens chefs d’État, dans le cadre d’un processus de réconciliation.
Ensuite, de nombreux contacts ont été pris ces derniers jours. Alassane Ouattara a dépêché des émissaires dans la capitale burkinabè. Pour le président ivoirien, il fallait s’assurer que Blaise Compaoré, condamné donc à la prison à vie dans le procès Sankara en avril, ne risque rien en foulant le sol de son pays.
« C’est un acte de réconciliation nationale de grande portée, indique une source à la présidence ivoirienne. Le président Compaoré ne craint rien en rentrant. Toutes les assurances ont été données pour que sa sécurité et sa dignité soient sauves », ajoute-t-elle.
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Un retour au pays qui n’est pas définitif. Selon nos informations, il rentrera dimanche au plus tard à Abidjan.
Avec RFi