
En vigueur dans certains hôpitaux publics du pays depuis cinq ans, la réforme de la contractualisation lancée par le gouvernement togolais vise à bâtir une gestion efficiente des structures sanitaires pour un meilleur service aux usagers.
Selon le ministre de la santé, Pr Moustafa Mijiyawa, les écarts des chiffres entre les données du Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio (CHU SO) de Lomé, avant la contractualisation, et celles de l’hôpital périphérique confessionnel d’Afagnan, ont amené le gouvernement à opter en faveur de cette approche.
Pour le ministre en charge de la Santé, l’hôpital CHU SO « comptait à peu près, six fois plus d’agents que l’hôpital d’Afagnan et plus de onze fois de médecins. Les paramédicaux, il y en avait cinq fois plus au CHU SO, le nombre de lits est quatre fois supérieur, tout en sachant que l’hôpital confessionnel n’est pas à but lucratif mais, quand on compare les recettes c’est à peu près les mêmes choses ».
La contractualisation est un contrat signé avec une entité non étatique dans le cas actuel, OIGH, pour la mise en place d’un mécanisme et des outils en vue d’une gestion efficiente. De fait, l’entité doit s’intégrer au sein de l’hôpital avec un comité de trésorerie composé du conseil d’administration, du conseil médical consultatif, des chefs de services, des syndicats, des représentants de tous les corps de métier et aussi du contractant.
« Ce comité évalue les recettes et décide des dépenses à effectuer. Les ressources humaines et financières et les infrastructures, entre autres, relèvent du domaine de l’Etat », assure le ministre de la santé.
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