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Transparence des concours au Mali : quand un rappeur devient magistrat

De la scène aux prétoires. L’histoire de Cheick Oumar Doumbia, alias Lezy Booza, ancien rappeur malien, aujourd’hui admis au concours de la magistrature, incarne un itinéraire singulier, porté par l’engagement et la persévérance.

Dans une publication devenue virale sur les réseaux sociaux, le jeune magistrat fraîchement nommé revient sur ce parcours hors du commun :

« De la plume engagée au marteau de juge, le chemin fut long, rude et sans raccourcis », écrit-il sur Facebook.

Pendant plus de dix ans, Lezy Booza a utilisé le rap comme outil de conscientisation, dénonçant les injustices sociales et politiques. Mais face aux incompréhensions, au manque de soutien et à une industrie musicale jugée peu sincère, il décide de raccrocher le micro. « J’ai vite compris que ma place n’était pas dans ce milieu », confie-t-il.

C’est alors qu’il se tourne résolument vers le droit, poursuivant un Master II en droit privé général à l’ISPRIC, où il enseigne aujourd’hui. Il enchaîne stages professionnels, formations, et réussit en 2023 deux concours nationaux : celui des greffiers en chef et celui des auditeurs de justice. Il choisit la magistrature, par conviction.

Ce choix est aussi un hommage à sa mère, Me Djénéba Kéïta, greffière en chef à la retraite, dont il souligne l’influence déterminante.

Mais au-delà de son propre cas, Cheick Oumar Doumbia insiste sur l’importance de la transparence dans les concours publics :

LAISSER UN AVIS

« Sans cette transparence, avouons-le, beaucoup d’admis, dont moi, ne l’auraient pas été. »

Son passage du rap à la robe n’est pas une rupture, mais une continuité : « Le sens même du rap, c’est Revolution of African People, contre l’injustice. » Aujourd’hui, il ne manie plus les mots au micro, mais la loi dans les tribunaux.

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