
La candidate recalée de la présidentielle du 11 avril au Bénin et ex-conseillère spéciale de la présidence togolaise Reckya Madougou a été arrêtée mercredi 3 mars à Porto-Novo dans une affaire d’ « association de malfaiteurs et terrorisme ».
« Disqualifiée de la course à la présidentielle, Reckya Madougou et certains membres de sa formation ont, selon toute vraisemblance, formé le dessein de perturber le prochain scrutin en perpétrant des actes de terreur de grande ampleur », a assuré jeudi devant la presse le procureur spécial Mario Métonou près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Le 24 février dernier, Georges Saka –l ‘« un des plus proches collaborateurs de Mme Madougou à Parakou » – serait entré en contact avec le colonel à la retraite Ibrahim Mama Touré en vue de « lui confier une mission importante et très sensible », poursuit le procureur.
Pour son arrestation peu de temps après avoir co-animé un meeting dans l’après-midi du mercredi, le véhicule la transportant a été stoppé par les forces de l’ordre à son arrivée à la hauteur du pont de Porto-Novo aux alentours de 19 heures.
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Joël Aïvo, du Front pour la restauration de la démocratie (FRD), un autre candidat dont la candidature a été invalidée et le chauffeur sont sortis de la voiture, tandis que quatre policiers y prennent place, et emmènent Reckya Madougou jusqu’à Cotonou, où elle est conduite dans les locaux de la Brigade économique et financière.
Dans la même affaire, un cadre du parti Les Démocrates dont Madougou devrait porter les couleurs lors de la présidentielle Bio Dramane Tidjani, et l’un de ses collaborateurs ont déjà été inculpés et placés sous mandat de dépôt, le 1er mars. « En réalité, sa candidature gêne et cette arrestation est visiblement politique, a réagi dans la soirée son avocat, Me Renaud Agdbodjo, propos rapportés par Jeune Afrique.