
Le président américain Donald Trump a confirmé, ce mardi matin, qu’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël avait été accepté par les deux parties. L’accord, censé entrer en vigueur immédiatement, survient après plusieurs semaines d’escalade militaire dans la région.
Mais la trêve a vacillé dès ses premières heures.
Alors qu’Israël avait officiellement validé la proposition dans la matinée, une salve de missiles aurait été détectée en provenance d’Iran, selon l’armée israélienne. Téhéran dément catégoriquement. Pour sa part, la République islamique accuse Tel-Aviv d’avoir mené des frappes en pleine trêve, notamment contre un site radar près de Téhéran.
Le commandant d’une unité de contre-espionnage des Bassidj, une force paramilitaire affiliée aux Gardiens de la révolution, aurait été tué dans l’une de ces frappes, selon l’agence de presse iranienne Fars.
Dans ce contexte tendu, Donald Trump a appelé Israël à la retenue. Selon un communiqué du bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou aurait accepté de suspendre de nouvelles frappes, après un échange téléphonique avec le président américain. Trump aurait salué les « résultats militaires obtenus » et exprimé sa confiance dans la stabilité du cessez-le-feu.
Malgré cette tentative de désescalade, la méfiance reste entière entre les deux camps. À Paris, la diplomatie française a salué la trêve tout en appelant l’Iran à s’engager « sans délai » dans un processus de négociation.
Sur le plan politique, Donald Trump joue sur deux tableaux. Ce mardi, il a déclaré ne pas chercher de changement de régime à Téhéran, estimant qu’une telle option créerait « plus de chaos ». Pourtant, deux jours plus tôt, le président américain avait laissé entendre sur Truth Social que la chute du régime des mollahs était une option envisageable s’il ne parvenait pas à « rendre sa grandeur à l’Iran ».
Cessez-le-feu fragile, positions floues, escalade larvée : la paix reste suspendue à un fil dans un Proche-Orient plus volatil que jamais.
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