Diffamation des ministres : Ferdinand Ayité et Isidore Kouwonou condamnés à 3 ans de prison

L'affaire de diffamation des ministres du commerce, Kodzo Adédzé et de la justice, Pius Agbétomey a connu son épilogue — Ferdinand Ayité crédit ; DR

L’affaire de diffamation des ministres du commerce, Kodzo Adédzé et Pius Agbétomey a connu son épilogue mercredi 15 mars 2023 avec la condamnation à trois ans de prison ferme des journalistes, Ferdinand Ayité qui a pris le maquis depuis quelques jours et Isidore Kouwonou qui ne s’est pas présenté à l’audience. Un mandat d’arrêt international a été aussitôt lancé contre eux.

Le verdict a été prononcé par le tribunal de première instance de Lomé, statuant en matière correctionnelle.

Dans ce dossier, Ferdinand Ayité et feu Joël Egah ont été interpellés le 10 décembre 2021, inculpés et placés sous mandat de dépôts pour « outrage à l’autorité », « incitation à la haine » et « diffamation ». Sous la pression de l’opinion et des organisations de presse et de la société civile, ils ont été libérés sous conditions le 31 décembre 2021 après 21 jours de détention.

Le 6 janvier 2022, le ministre Adédzé, l’un des plaignants avait salué lors d’une émission sur la radio privée Kanal FM, la démarche d’excuse effectuée par Ferdinand Ayité dans l’affaire et l’opinion pensait que la plainte déposée aurait été retirée. Mais au contraire, la procédure est allée à son terme jusqu’à la condamnation ce 15 mars 2023, des trois confrères inculpés.

Selon le procureur de la République Talaka Mawama, les journalistes sont poursuivis « sur la base du code pénal », leurs propos ayant été tenus sur un réseau social. Or, ce « moyen de communication est exclu du champ d’application de la loi relative au code de la presse et de la communication », avait-il expliqué le 15 décembre 2021 à la télévision nationale.