
Au Togo, quatrième jour du procès en lien avec la mort du colonel Bitala Madjoulba, le général Abalo Kadangha s’est défendu jeudi 26 octobre des accusations d’entrave au bon fonctionnement de la justice, complicité d’assassinat et complicité contre la sûreté intérieure de l’État.
Le général Abalo Kadangha était à la barre. Il devait répondre aux accusation d’entrave au bon fonctionnement de la justice, complicité d’assassinat et complicité contre la sûreté intérieure de l’État.
D’emblée, ce jeudi, le général dément toutes accusations. Pour lui, le colonel Madjoulba était comme son fils, assure-t-il. Et il affirme être mêlé ni de près ni de loin à son assassinat.
Quand le procureur lui demande, « pourquoi avez-vous envoyé l’unité de service des armées sur le terrain, sachant que la gendarmerie était déjà sur l’enquête ? », il répond qu’il a donné son aval à l’USM, un service militaire en charge des enquêtes internes. Le travail de ses enquêteurs aurait conduit, dit-il, à l’arme du crime. Une arme qui n’est autre que celle du colonel Bitala Madjoulba.
Le procureur poursuit : « Vous avez délibérément organisé une enquête parallèle pour faire diversion » et pour entraver le travail de la police judiciaire ? Là encore, le général dément.
Les avocats de la défense relèvent des pièces manquantes dans le dossier : notamment l’expertise des téléphones de la victime et le défaut d’empreintes sur l’arme et demandent une contre-expertise.
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Pour rappel, le colonel Bitala Madjoulba a été retrouvé mort dans son bureau alors qu’il venait d’assister à la prestation de serment du président du pays, Faure Gnassingbé, élu pour un quatrième mandat de cinq ans.
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Avec RFI