
Le procès sur l’assassinat de l’ex-commandant du 1er Bataillon d’intervention rapide (BIR), Colonel Bitala Toussaint Madjoulba dans la nuit du 3 au 4 mai 2020 s’est ouvert lundi 23 octobre 2023 avec sur le banc des accusés, l’ex-chef d’Etat-major des forces armées togolaises, Félix Abalo Katangha et six autres officiers et militaires de rang. Sauf que l’accès est contrôlé par des policiers et gendarmes. Voici les raisons.
Selon les informations, les mesures de contrôle aux alentours du palais de la justice de Lomé relèvent d’une mesure préventive en cas d’arrivée nombreuse de personnes pour assister au jugement. Le caractère sensible de l’affaire a amené aussi les autorités du pays qui craignent des actes inappropriés dans la salle pour perturber le déroulement de l’audience à limiter l’accès.
« C’est un procès comme tous les autres qui est ouvert au public mais, compte tenu des inconvénients de l’utilisation incontrôlée des appareils téléphoniques pour filmer et enregistrer, et conformément au code de procédure pénale, il était nécessaire de prendre les dispositions idoines pour éviter des comportements inappropriés par les personnes présentes », assure une source officielle.
Nul n’est au-dessus de la loi
Pour les autorités togolaises, la tenue du procès réaffirme leur attachement à l’Etat de droit et renvoie un message fort que « nul n’est au-dessus de la loi ». Même si l’ordonnance de renvoi devant la chambre criminelle des auteurs, commanditaires et complices tels que identifiés lors de l’enquête a pris plus de trois ans, l’heure est venue pour connaître la vérité sur ce crime crapuleux.
« Avec le procès, les charges vont pouvoir être énoncées et, chaque accusé pourra user des moyens de sa défense afin que toute la lumière soit faite, et que l’âme de la victime puisse reposer en paix et ses proches puissent faire leur deuil. La recherche de la vérité doit aboutir parce que tous les moyens ont été mis en œuvre pour cela par l’Etat », conclut notre source.
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A noter que les prévenus sont accusés de complot contre la sécurité intérieure de l’Etat, de complicité d’assassinat et d’entrave à la justice. Des accusations dont les peines peuvent aller jusqu’à 20 ans de prison ferme.
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