
La convocation du journaliste et directeur de publication du bi-hebdomadaire « L’Alternative » pour lundi 11 janvier puis annulée dans la foulée fait réagir le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), qui dénonce une « intimidation » du Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) de la gendarmerie nationale.
L’organisation dirigée par Isidore Attialo Akolor relève que le service spécialisé de la gendarmerie nationale marche sur les prérogatives de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC).
« Nulle part dans le code de la presse et de la communication en vigueur, il n’est interdit aux journalistes de faire usage des nouveaux médias comme les blogs, Facebook, WhatsApp, Twitter, Instagram… qui sous d’autres cieux, sont une extension des médias traditionnels (Presse écrite, radio et télévision) souligne un communiqué du PPT. La propension du SCRIC à vouloir appliquer aux journalistes l’article 497 du code pénal est attentatoires à la liberté de presse au Togo ».
Ce faisant, le « SCRIC se substitue et supplante la HAAC dans ses prérogatives. Seule la HAAC est habilité à réguler la presse togolaise. Point n’est besoin de rappeler au SCRIC le principe sacrosaint selon lequel : le particulier prime sur le général. En cas de délit de presse, le code de la presse et de la communication prime sur le code pénal », relève l’organisation.
Avant de conclure « halte aux méthodes ubuesques du SCRIC qui portent atteinte à la liberté de presse au Togo », crie Isidore Sassou.
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