Politique

A Lomé, le Parlement de la Cédéao examine son budget 2023

La présidente de l’Assemblée nationale togolaise, Tsègan Yawa Djigbodi a ouvert, lundi 3 octobre à Lomé, les travaux de la 2ème session extraordinaire du parlement de la CEDEAO consacrés à l’étude du projet de budget du parlement communautaire au titre de l’exercice 2023.

Au cours de cette session, les députés examineront les rapports antérieurs des réunions délocalisées, y compris le rapport du séminaire parlementaire tenu les 29 et 30 septembre à Lomé.

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du président du parlement de la CEDEAO, Dr Sidie Mohamed Tunis, des parlementaires, des membres du corps diplomatique, des autorités gouvernementales, ministérielles, administrations et traditionnelles.

Dans son intervention, la présidente Tsègan a indiqué que ces assises doivent permettre aux parlementaires de revisiter les outils clés de gestion de l’institution communautaire, de mener des réflexions en vue de réaliser « le grand renouveau de notre espace à travers des solutions innovantes et adaptées à notre environnement ».

Selon elle, les actions de l’institution parlementaire communautaire devront contribuer à la réalisation de la « Vision 2050 » de la CEDEAO, celle de faire émerger « une communauté de peuples pleinement intégrée dans une région paisible, prospère avec des institutions fortes et respectueuses des libertés fondamentales, œuvrant pour un développement inclusif et durable ». « En cela, travailler d’arrache-pied à la mutualisation de nos énergies, œuvrer davantage et de manière plus efficace aux préoccupations d’intérêt commun sont la clé de l’avenir et du destin d’une CEDEAO contemporaine », a-t-elle ajouté.

Le parlement de la CEDEAO a pour mission de représenter les populations d’Afrique de l’ouest ; de contrôler les activités sectorielles, à savoir celles des instances chargées de mettre en œuvre les programmes de la communauté et de participer au processus d’adoption des actes communautaires.

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D’après son président, les contributions financières des États membres par le biais d’un mécanisme connu sous le nom de prélèvement communautaire, constituent la principale source de ressources de la Communauté.

« Ce prélèvement communautaire consiste en un taux de 0,5 % imposé sur les marchandises provenant des États non-membres de la CEDEAO, est donc la principale source de financement de la CEDEAO », a indiqué le président du parlement de la CEDEAO. Avant de préciser que  ce prélèvement est supposé couvrir entre 70 et 90% du budget de la communauté. Malheureusement, déplore-t-il « nous assistons à un faible taux de recouvrement de la taxe communautaire, environ 30% ces dernières années ; ce qui a pour conséquence immédiate la réduction de la capacité de la CEDEAO à mettre en œuvre des projets et programmes, la réduction de la visibilité des institutions auprès des citoyens de la communauté, et le ralentissement du rythme de l’intégration économique ».

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Il a pour cela, insisté sur la nécessité pour leurs pays de liquider dans les meilleurs délais le produit du prélèvement communautaire, et éviter l’accumulation d’arriérés, afin de permettre à la CEDEAO de mettre en œuvre avec succès son programme d’activités.

Dr Tunis a exhorté également les députés à mettre efficacement à profit les liens qu’ils entretiennent avec les organes exécutifs de leurs gouvernements pour assurer des versements rapides et opportuns du prélèvement communautaire.

Avec ATOP

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