
La démission du premier ministre Komi Sélom Klassou et celle de son gouvernement attendues depuis l’investiture du président réélu, Faure Gnassingbé devraient intervenir début juillet. Une prolongation de deux mois a été observée en raison de la pandémie de covid-19 et de l’état d’urgence sanitaire décrété début avril.
Depuis l’investiture le 3 mai du président Faure Gnassingbé, les togolais retiennent leur souffle. L’attente de voir l’actuel gouvernement et son chef rendre leur démission au chef de l’Etat semble être longue. Les informations ont ensuite confirmé son effectivité juste à la fin de l’état d’urgence sanitaire. « Le gouvernement Klassou devrait rester en place jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire décrété pour trois mois », avait confié une source contactée par 24heureinfo.com. De fait, il reste encore quatre jours pour l’équipe de Klassou de rendre le tablier au président élu pour former un nouveau gouvernement conformément à la tradition observée au lendemain des élections présidentielles et législatives.
Nommé par Faure Gnassingbé en 2015, puis reconduit en 2019, Klassou Komi Sélom a battu le record des mandats des premiers ministres au Togo pour avoir fait plus de cinq ans à ce poste.
Lire aussi-Togo : Komi Klassou reconduit au poste de premier ministre
L’élection présidentielle du 22 février a donné pour vainqueur Faure Gnassingbé, à 70,78 % devant six challengers issus de l’opposition. Investi le 3 mai, il a débuté son mandat de cinq ans sous l’effet de la pandémie de coronavirus, dont 588 cas confirmés sont dénombrés à la date du 25 juin. Dans un message le 1er avril, Gnassingbé a réaffirmé son engagement à vaincre l’épidémie et, pris une bactérie de mesures. Le couvre-feu instauré a été levé le 9 juin dans le Grand Lomé et le Tchaoudjo.
Lire aussi-Togo : le message du secrétaire général de l’ONU à Faure Gnassingbé
La tranche sociale sur les factures d’eau et d’électricité a été rendue gratuite pour trois mois en plus de la fermeture des églises, des écoles et l’interdiction de rassemblement toujours d’actualité. Un fonds de 400 milliards F Cfa a été mis en place pour soutenir le secteur agricole et les autres plus exposés aux conséquences de la crise.
Le mandat actuel de Faure Gnassingbé repose sur cinq piliers notamment la préservation de la paix, la sécurité, la gouvernance concertée, la création de richesse,le renforcement du capital humain. « Nous abordons ce mandat avec beaucoup de [sentiment d’opportunité], d’humilité et un sens de responsabilités », a-t-il déclaré dans une récente Interview avec fDiIntelligence.
Pour l’aider à exécuter son programme pour lequel les togolais lui ont renouvelé leur confiance, Faure Gnassingbé devra nommer un premier ministre plus « dynamique ». Les informations indiquent une ouverture dans le prochain gouvernement. L’avenir nous édifiera.