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Gilbert Bawara reproche à Agbéyomé Kodjo, une « volonté manifeste de défier l’autorité de l’Etat et la justice »

Agbéyomé Kodjo a été interpellé et amené manu militari mardi 21 avril devant les enquêteurs du SCRIC de la gendarmerie nationale  suite à trois refus successifs de répondre à toute invitation. Le ministre Gilbert Bawara  estime justifiée la manière violente de son interpellation  et lui reproche « une volonté manifeste de défier l’autorité de l’Etat et de la justice ».

« Le même dont les avocats estimaient qu’il était malade, c’est cette personne qui quotidiennement, se livrait à des agissements et propos outranciers, incendiaires démontrant qu’il n’était pas malade. Ce sont des faits que les Togolais ont vu qu’il procédait à des nominations, disait des mots orduriers à l’endroit de l’Etat, un bafouement systématique de la loi, une volonté manifeste de défier l’autorité de l’Etat et la justice », a-t-il déclaré sur une radio de Lomé.

D’après le ministre, « quand on fait barricade » et on crée une situation où la collaboration pacifique et ordinaire avec la justice n’est plus possible, « il est évident que l’interpellation ne pouvait intervenir que de la manière elle est intervenue ».

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Des évêques dans un mauvais rôle

Le ministre n’a pas raté la conférence des évêques du Togo, qui dans un communiqué dans la soirée a déploré la manière de l’interpellation de Kodjo, et le refus des autorités  à l’actuel archevêque de Lomé et son prédécesseur émérite à porter assistance à leur  aîné, archevêque émérite de Lomé, Mgr Fanoko Kpodzro.

« Nous sommes dans un Etat laïc, je ne pense pas que les Togolais auraient accepté qu’un groupe de chefs coutumiers ou de pasteurs donnent des ordres et injonctions à l’Etat et à la justice comme les évêques veulent le faire », dit-il avant de s’étonner que des gens commettent des actions violentes  contre l’Etat et que les évêques ne disent jamais rien.

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Lire aussi –Togo : la Conférence des évêques « invite » les autorités à relâcher Agbéyomé Kodjo

Notons qu’officiellement,  Agbéyomé Kodjo est poursuivi  pour des faits de troubles aggravés à l’ordre public, de divulgation de fausses nouvelles, de dénonciation calomnieuse et d’atteinte à la sûreté de l’état. Dans ce dossier, il risque au moins 35 ans de prison.

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