
Essolissam Poyodi, procureur de la République a rassuré mardi soir sur le »respect strict du principe de la présomption d’innocence et des règles procédurales en vigueur dans le pays », dans l’affaire Agbéyomé Kodjo, interpellé mardi à son domicile. Selon le procureur, l’attitude du candidat et président autoproclamé élu de la dernière présidentielle constitue « ni plus, ni moins une « méprise de l’autorité judiciaire et de ses auxiliaires »..
« L’honorable Agbéyomé Kodjo a été interpellé ce mardi 21 avril 2020 aux environs de 9h30 à son domicile par le SCRIC. Cette interpellation intervient après la levée de l’immunité parlementaire du susnommé et en exécution de la réquisition N°1594/PR/2020 en date du 24mars 2020 du procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Lomé aux fins d’ouverture d’une enquête judiciaire contre le sujet, ses co-auteurs et complices pour troubles aggravés à l’ordre public, diffusion de fausses nouvelles, dénonciations calomnieuses et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat », a écrit le procureur dans un communiqué lu sur les médias.
Son interpellation par les forces de sécurité et de défense, est la conséquence du « refus délibéré » à répondre aux invitations du service central de recherches et d’investigations criminelles de la gendarmerie aux fins de son interrogatoire dans le cadre de l’enquête criminelle requise, affirme le procureur.
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Raison de santé
Lundi face à la presse à Lomé, les avocats avaient évoqué des raisons de santé pour justifier le fait qu’Agbéyomé Kodjo ne pourra pas répondre à la convocation et ultime du SCRIC de la gendarmerie nationale. « L’état de santé et le réveil récent d’une pathologie locorégionale ancienne de monsieur Kodjo Agbéyomé entravent douloureusement depuis quelques temps, toute mobilité spontanée de sa part », ont déclaré Me Atsoo Kokou Totékpo-Mawu et Agbodan Kokouvi Gamadiko.
Dans ce dossier, le président autoproclamé risque au moins 35 ans de prison.