Le sort réservé aux nouveaux noms donnés à treize rues, boulevards et avenues de la capitale Lomé dans la commune du Golfe 4 dirigée par l’opposant Jean-Pierre Fabre est désormais connu. D’après le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Payadowa Boukpessi, le nouvel adressage est « nul et de nul effet ».
Pour prendre sa décision, le maire et président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) avait évoqué des raisons « historiques » qui font appel à la mémoire, au cœur et à l’esprit des riverains et des usagers locaux et nationaux. Et, les anciens noms changés comme 13 janvier, Libération, RPT « ne conviennent pas à l’heure du multipartisme et de la quête proclamée de la démocratie et de la réconciliation nationale ».
Mais, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et du Développement des territoires semble être de l’avis contraire. Dans un communiqué aux maires, et indirectement à l’opposant Fabre, il souligne en substance que « l’adressage des voies prévu dans la loi relative à la décentralisation et aux libertés locales ne peut se faire que, conformément au cadre général pour l’exercice de cette compétence, qui fera l’objet d’un décret d’application comme le stipule l’article 385 de ladite loi”.
De ce fait, « toute initiative prise en la matière sans attendre ledit décret est nulle et de nul effet”.
Cette sortie au goût du jour la différence entre compétences propres et partagées des collectivités locales et le retard dans la définition du cadre légal pour permettre aux communes de se mettre véritablement au travail.
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