Malgré le climat politique apaisé que vit le Togo depuis la dernière présidentielle de février 2020, l’opposant mué en cyber-activiste, Nathaniel Olympio reste convaincu d’une chose : le pays n’en est pas encore fini avec les crises politiques et pourrait y basculer en 2022 avec des manifestations de rue comme en 2012, 2017 notamment.
Avant de poser sa réflexion, le président du Parti des Togolais a enchaîné les interrogations. « Après l’élection présidentielle frauduleuse du 22 Février 2020 – les électeurs ayant reconnu la victoire d’Agbéyomé Kodjo – les Togolais s’acheminent-ils encore vers une contestation du pouvoir en place en 2022 ? ». « Ce 22 février 2021, sont-ils à mi-parcours d’une profonde réflexion sur la manière de contester à nouveau le régime qui confisque le pouvoir depuis 54 ans à coup de violences souvent létales ? ». Serait-ce la dernière contestation à venir, celle dont l’efficacité donnerait le changement attendu ?
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Mais répond-t-il : « Il n’y a jamais deux sans trois, dit l’adage ». « En 2010 l’élection présidentielle a été entachée de fraude – les électeurs ayant reconnu la victoire de Jean-Pierre Fabre – la victoire a été confisquée par le régime. Deux ans plus tard, en 2012, sous la direction du CST les Togolais ont massivement manifesté pour contester le pouvoir en place. Scénario similaire en 2015 avec une élection présidentielle au fichier électoral manipulé comme d’habitude. Une fois de plus, le régime s’est proclamé vainqueur – les électeurs ayant reconnu la victoire Jean-Pierre Fabre. Deux ans plus tard, la sortie de Tikpi Atchadam le 19 août 2017 a donné naissance à la Coalition C14 qui a conduit de gigantesques manifestations violemment réprimées », explique-t-il. Avant de prévenir, « un peuple opprimé ne baisse jamais les bras. Il se dresse continuellement contre l’arbitraire ».
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