
La région des savanes située au nord du pays (650 km de Lomé) est en état d’urgence sécuritaire. L’officialisation a été faite lundi 13 juin 2022 suite à l’adoption par le conseil des ministres d’un projet de décret.
La prise de cette mesure fait suite à l’attaque terroriste « la première meurtrière » perpétrée contre le poste avancé de Kpékpakandi dans la préfecture de Kpendjan dans la nuit du 10 au 11 mai 2022 et qui a entrainé la mort de huit soldats togolais et 13 autres blessés. Les assaillants auraient perdu une quinzaine de personne selon le ministre de la sécurité et de la protection civile du Togo, général Yark Damehane.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a revendiqué cette attaque.
Ces évènements interviennent après une précédente tentative d’attaque, dans cette même partie du territoire national, vaillamment repoussée par les forces de défense et de sécurité dans la nuit du 10 au 11 novembre 2021
Ainsi, l’état d’urgence vise à créer un environnement et les conditions propices aux mesures administratives et opérationnelles nécessaires à la bonne conduite des opérations militaires, au maintien de l’ordre et de la sécurité dans cette région. Mais aussi à renforcer la célérité de la prise des décisions et faciliter une meilleure agilité des services publics et des forces de défense et de sécurité.
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Selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Akodah Ayewouadan, l’état d’urgence sécuritaire est une « mesure d’exception et elle intervient pour une situation particulière. La région des Savanes est la cible d’attaques terroristes et l’Etat a besoin d’agir et d’agir vite et efficacement ».
Prévue pour une durée de « trois mois » conformément à la constitution, cette mesure peut être prorogée, sur autorisation de l’Assemblée nationale, a-t-il précisé.