Santé

Face aux menaces sanitaires, l’OOAS revisite le curricula de formation des épidémiologistes

Lundi 9 juin 2025 s’est ouverte à Lomé, une session sous-régionale sur l’évaluation et l’harmonisation du Programme de formation en épidémiologie de terrain en Afrique de l’Ouest. La rencontre, qui réunit des représentants des ministères de la santé, des professeurs de médecine et des experts de la CEDEAO, est portée par l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).

Elle vise à harmoniser les curriculums et à renforcer les capacités des professionnels de santé de première ligne.

L’initiative répond à une problématique de l’heure : malgré près de deux décennies de mise en œuvre du programme FATP dans la région, d’importantes disparités subsistent dans les contenus pédagogiques, les niveaux de compétence et la reconnaissance des acquis.

Des incohérences qui freinent la mobilité des ressources humaines et entravent la réponse collective face aux épidémies. « Il faut s’assurer que celui qui a été formé au Ghana ou au Togo puisse intégrer sans difficulté une équipe de surveillance en Côte d’Ivoire ou au Burkina Faso », a souligné  Melchior Athanase Joël, directeur général de l’OOAS.

L’atelier prévoit, durant six jours, un examen approfondi des contenus de formation aux trois niveaux du programme, de base, intermédiaire et avancé. L’objectif est de finaliser un curriculum harmonisé, garantissant des compétences comparables et transférables dans toute la sous-région.

Selon le représentant les doyens des facultés de médecine des pays de la Cédéao,  une formation standardisée permettra non seulement une meilleure réponse aux épidémies, mais aussi une plus grande reconnaissance professionnelle des épidémiologistes sur le terrain.

LAISSER UN AVIS

Ces derniers jouent un rôle clé dans la détection précoce des risques sanitaires, l’alerte rapide des autorités, ainsi que la conduite d’investigations communautaires.

« Ce sont des professionnels qui doivent être en contact direct avec les communautés, capables d’identifier, de signaler et de coordonner la riposte avant même une déclaration officielle », a rappelé le patron de l’OOAS.

Dr kokou Marin Wotobe, secrétaire du ministre de la santé et de l’hygiène publique donnant le ton aux travaux, a qualifié l’atelier de « capital » pour le devenir de la santé publique en Afrique de l’Ouest. Il a salué la mobilisation des participants et les a encouragés à faire preuve d’engagement et de rigueur pour poser les jalons d’une véritable intégration des systèmes de santé à l’échelle régionale.

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