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Ouverture à Lomé du cinquième congrès du SOTOPED

La Société Togolaise de Pédiatrie (SOTOPED)  tient depuis mardi 7 mai à Lomé, son cinquième congrès sur   le thème :  « les maladies chroniques de l’enfant ». Pendant trois jours, les 200   conférenciers et   pédiatres   venus du Togo, Benin, Mali    Niger, Burkina Faso, de la Centrafrique et de la France    vont  partager les  expériences   et informations scientifiques  au niveau de chaque pays sur la prise en charge des maladies chroniques chez les enfants.

« Ce congrès fait suite aux quatre premiers  également tenus  à Lomé, le premier en mai 2011 et les autres les 13 mars 2013, mai 2015  et 2017.  Cette cinquième édition nous réunit  autour du thème les maladies chroniques de l’enfant, telles que la drépanocytose, les maladies cérébrales, l’Asthme, les maladies transmissibles qui constituent un handicape majeur  pour les familles », a déclaré  professeur  Douti  Kokou Luc, président de la société  SOTOPED.

A l’issue de  la  rencontre, poursuit le professeur, « nous parviendrons à des résultats qui nous permettront   de définir de nouvelles méthodes de prise en charge  des enfants notamment  comment accompagner ces enfants dans les  foyers   ou assurer leur meilleure prise en charge.  Nous allons rassembler les  propositions des uns et des autres    dans ce sens là »

Le représentant  du représentant de  l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’Enfance)   lors de  la cérémonie d’ouverture a de son côté  rappelé que ” la santé est le bien le plus précieux non seulement pour l’enfant, mais aussi pour la collectivité toute entière.”   Cependant déplore-t-il, la mortalité des enfants  demeure  encore un défi pour les Etats   et   nécessite  plus d’efforts supplémentaires pour « empêcher que davantage de nouveau-nés ne meurent à la naissance ou dans les jours qui suivent l’accouchement ». « Les progrès accomplis resteront incomplets », a-t-il précisé.

Selon les données  des enquêtes MICS 2010 et 2017,   la mortalité infanto-juvénile est passée au Togo  de 123% à 71%, celle  néonatale est restée à 27% au niveau national mais avec des réductions significatives dans certaines  régions-centrale et savanes.

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A cet effet, il a salué les efforts du gouvernement et de la société togolaise de Pédiatrie pour les initiatives prises  au niveau national et que l’UNICEF accompagne notamment la mise en place du carnet national de santé de l’enfant, la poursuite des formations des prestataires en soins essentiels et réanimation du nouveau-né puis l’équipement des formations sanitaires.

 Ouvrant les travaux  au nom du ministre de la santé et de l’hygiène publique, professeur Vovor Ahoefa a   précisé  que  « la maladie chronique » constitue  un problème de santé qui nécessite une « prise en charge sur une période de plusieurs années voire de plusieurs décennies ».

« Si beaucoup d’efforts sont  consentis par le gouvernement par la mise en place de programmes de santé et par la formation continue du personnel sanitaire pour diminuer la morbidité et la mortalité néonatale et infanto-juvénile dans le domaine de  la prise en charge des maladies chroniques de l’enfant, beaucoup restent encore à faire », a-t-elle reconnu  soulignant que le terrain immense des pathologies hématologiques, nutritionnelles et diabétiques, celles des pathologies allergiques constituent des domaines toujours en pleine évolution de nouvelles découvertes.

Revenant sur quelques résultats des efforts déployés par son pays, la professeure  a cité la réduction de la transmission  mère-enfant  du VIH Sida, l’extension de la pratique de la prévention de la transmission de l’infection VIH de la mère à l’enfant à presque toutes les  maternités du pays, la prise en  charge des cancers de l’enfant…

  Pour elle,  la thématique  retenue pour cette cinquième édition touche un domaine qui invite « à une réflexion pour poser des questions essentielles et pertinentes d’organisation du système  sanitaire dans sa globalité, public-privé, pratique hospitalière et médecine de ville, le parcours de soins du malade sans défaillance sur le trajet ».

« Cette  réflexion  doit poser également des questions concernant le temps et l’aire géographique, les questions relationnelles et communicationnelles adéquates et celles économiques »,  affirme –t-elle avec  exhortation aux   congressistes   à mener des réflexions  permettant  d’accoucher des résolutions pertinente bénéfiques à tous  les  acteurs impliqués.

Rappelons que la cérémonie d’ouverture a été précédée des communications présentées par  le professeur Belo sur la situation des maladies non transmissibles de l’enfant au Togo, professeur Azoumah, sur la nutrition durant les 1000 premiers jours : intérêt des micronutriments et la présentation du produit Nestlé.

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