
La réforme de gestion contractuelle des hôpitaux pilotée par le ministre de la santé, professeur Moustafa Mijiyawa et mise en oeuvre dans une dizaine de centres de santé doit être auditée, a souhaité mardi 10 août un collectif des syndicats de la santé. Le regroupement qui dénonce aussi un mépris de l’autorité quant au respect des engagements pris menace d’appeler à une grève dans les prochains jours.
« Le gouvernement a annoncé la mise en place d’un système de base robuste et résilient à travers la réforme de la gestion par la contractualisation notamment la construction et réhabilitation des formations sanitaires, les équipements et le renforcement des ressources humaines », fait observer le collectif.
Dans cette dynamique a été lancée depuis 2017 la politique de contractualisation des hôpitaux, qui selon le collectif n’a rien changé du statut quo. « Les résultats sont mitigés malgré l’important investissement fait au profit des structures contractantes pour accomplir leurs tâches (…) Il est aujourd’hui regrettable que les résultats de la contractualisation n’aient pas pu aider les hôpitaux contractualisés à faire face aux nouvelles charges engendrées par la pandémie à la Covid-19 », assurent les syndicats, qui pointent par ailleurs, des dysfonctionnements et l’opacité dans la gestion de ces hôpitaux.
Un audit obligatoire
De fait, pour situer les responsabilités, le collectif des syndicats demande qu’un audit externe soit commandité et que le gouvernement puisse tenir ses promesses en matière de renforcement des ressources humaines et la modernisation du système de santé annoncées.
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Parallèlement, le collectif a dans un mémorandum qui sera envoyé au gouvernement fait des propositions visant à résoudre les problèmes qui minent encore le secteur de la santé en terme de recrutement et de motivation du personnel, d’amélioration du plateau technique, de la mise en place d’une fonction publique hospitalière, la révision du cadre indemnitaire transitoire et la gouvernance des structures sanitaires.
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