
Pour éviter d’autres morts en cette période de pluie où le risque de morsures de serpents est élevé, le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Professeur Moustafa Mijiyawa doit impérativement faire doter les hôpitaux publics et pharmacies hospitalières du sérum antivenimeux. Et, surtout faire contrôler le circuit de vente et d’approvisionnement.
La récente mort de la fillette de 11 ans dans une affaire d’erreur médicale entre le CHP Sotouboua et le CHR Sokodé doit interpeller le ministre de la santé, professeur Moustafa Mijiyawa. Le membre du gouvernement doit demander aux directeurs régionaux et préfectoraux de santé de faire le point du stock disponible du sérum antivénmieux afin de l’augmenter et le mettre à la disposition urgente des hôpitaux.
Dans le cas de la fillette décédée, le CHR Sokodé, le plus grand de la région centrale ne manquerait pas de ce sérum, elle ne mourra pas.
Combien de temps faut-il encore attendre pour résoudre ce problème.
Généralement, les victimes de morsures de serpents sont les personnes qui ont le moins accès aux services de santé: notamment, les agriculteurs de subsistance dans les villages reculés et les ménages vulnérables. Un grand nombre de ces localités ne sont pas reliées par des routes, et pendant la saison des pluies, certaines sont complètement coupées du monde extérieur par des ravins remplis d’eau.
Or, c’est justement pendant la saison des pluies que les serpents sortent, affirme un expert : « pendant la saison sèche, les serpents se cachent. Mais une fois que les premières pluies arrivent, ils commencent à sortir et pendant la saison des pluies, la situation est affreuse ».
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C’est depuis 2013 que le gouvernement a décidé de subventionner le sérum antivenimeux qui contient de venin de serpent pour traiter les morsures au Togo.
Injecté en intraveineuse, le sérum Inoserp Pan Africa permet à la victime de récupérer au bout de 5 heures.