
La triste histoire du décès d’une élève de l’école primaire publique de Sessaro dans la préfecture de Sotouboua mordue par le serpent dans un champ doit interpeller. Selon les informations, la victime a été d’abord transportée chez un guérisseur avant d’être ensuite amenée à l’hôpital devant la complication de son état de santé. Ignorance, négligence ou manque de moyens?
« La victime mordue par le serpent lors de l’activité de récolte dans un champ serait transporté chez un guérisseur pour des soins le 25 novembre 2022. Le lundi 28 novembre, l’enfant vomissait avec le sang et le guérisseur se voyant dans l’incapacité d’apporter le traitement adéquat a instruit les parents d’évacuer l’élève vers un centre de santé. Cette dernière succombe à cette morsure le mardi 29 novembre 2022 et inhumée le 30 novembre 2022 ».
L’extrait tiré de la lettre d’explication sur le décès écrite et transmise par le chef d’inspection de Sotouboua Nord au directeur régional de l’éducation suscite plusieurs interrogations? Les enseignants sont-ils au courant des faits? Qu’est-ce qui a motivé les parents à recourir à un guérisseur plutôt qu’à un centre de santé?
Point n’est besoin de réprimander tel ou tel, mais d’anticiper à travers l’accentuation de la sensibilisation par les autorités locales et éducatives pour éviter que de tels drames ne se reproduisent encore.
En effet, c’est depuis 2013 que le gouvernement a décidé de subventionner le sérum antivenimeux qui contient de venin de serpent pour traiter les morsures au Togo.
Même si, habituellement, ces produits de la santé sont fabriqués à base des plantes, il est primordial d’aller se faire consulter dans un centre de santé que chez un guérisseur.
Injecté en intraveineuse, le sérum Inoserp Pan Africa permet à la victime de récupérer au bout de 5 heures.
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