Au lendemain d’une grève de deux semaines sans service minimum et sur rapport du chef de personnel, plus de 2000 employés de la société de production des mèches, AMINA détenue par des Coréens ont été licenciés. Une décision qui a été accompagnée d’une fermeture temporaire jusqu’à nouvel ordre.
Société installée dans la zone franche de Lomé, Amina Sa a fermé ses portes depuis lundi 20 septembre 2021. L’information a été communiquée aux employés toujours actifs à travers une note de service signée par le directeur général D.H. Lee, qui avance des raisons de sécurité.
Pourtant, pendant deux semaines, les salariés avaient déploré les cas d’accident de travail qui se sont produits dont le plus effrayant était la mort du jeune Mazama recruté en tant que magasinier et écrasé entre un ascenseur et un mur dans la nuit du 31 août 2020.
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La cessation de travail décidée par l’Union des Syndicats des Travailleurs de la Zone Franche d’Exportation (USYNTRAZOFE) est motivée par la « dégradation continuelle des conditions de travail et de vie du personnel ouvrier d’AMINA TOGO SARL et l’indifférence notoire de la direction face aux préoccupations exprimées des travailleurs »,avait souligné en juin Telegramme 228.
Ainsi, le syndicat demande aux responsables de la société Amina Togo SARL de reconsidérer les mesures de licenciement prononcées à l’encontre de certains de leurs camarades, de cesser des notifications verbales et brusques de fins et de ruptures de contrat de travail en violation des accords conclus entre la Direction du service et les représentants du personnel en 2013 et en 2016 et la réintégration des travailleurs touchées par cette situation.
Les revendications portent également sur la régularisation de la situation contractuelle des travailleurs, la collaboration de l’employeur et de ses préposés avec les nouveaux délégués du personnel et la cessation de toute entrave à la mission des délégués du personnel dans les différentes sections de l’entreprise et qui constitue une violence morale à l’endroit des délégués.
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Enfin, il exige la révision des horaires d’entrée au service estimant que les nouveaux horaires d’entrée au service créent des insécurités sanitaires, des attroupements massifs aux portails de la société augmentant les risques de contamination au Covid-19 et le respect des dispositions fixant les modalités des heures supplémentaires (les travailleurs exécutent des heures supplémentaires illimitées, obligatoires et mal rémunérées) ».
Des doléances auxquelles l’employeur n’a pas cédé et qui a conduit à une grève sèche.
Notons qu’AMINA TOGO SARL est une entreprise spécialisée dans les secteurs de mèches et perruques.