
Les scientifiques ainsi que les professionnels de la santé ne sauraient rappeler assez souvent les bienfaits du sexe pour le corps et la tête. On parle en effet ici et là très régulièrement de ses effets relaxants avec, notamment, la production de ce qu’on appelle les hormones du plaisir que sont la sérotonine, la dopamine et les endorphines, lesquelles vont jouer un rôle dans le renforcement du système immunitaire. Mais, à l’inverse, l’absence d’activité sexuelle peut avoir des conséquences bien plus importantes que vous ne pourriez l’imaginer sur l’organisme, les organes et les muscles, et impacter le mental par conséquent, cela va sans dire. Les experts déclinent 11 problèmes de santé qui peuvent découler d’une baisse de régime ou d’une absence totale de sexe, à commencer par l’insomnie.
D’après une étude de 2021 publiée par l’International Journal of Sexual Health, le bonheur qui survient après l’orgasme contribue à la relaxation musculaire et réduit l’état de stress en abaissant les niveaux de cortisol, ce qui permet de profiter d’un sommeil de meilleure qualité. On y explique de surcroît que les rapports sexuels en couple favorisent la somnolence chez les hommes plus que chez les femmes, ce qui est tient du fait que les permiers ont une plus grande probabilité d’atteindre l’orgasme à l’issue du rapport. Mais que celles-ci se rassurent, les orgasmes induits par la masturbation produisent les mêmes effets ! Aussi, une sexualité épanouie aide à réguler l’hypertension artérielle. Bien que les principaux facteurs de risque de ce symptôme grave sont l’obésité, le diabète, un mode de vie sédentaire ou un régime alimentaire malsain, et même une consommation d’alcool excessive et le tabagisme, le fait de ne pas avoir de relations sexuelles peut également affecter vos mesures de tension artérielle, sachez le.
Dans le détail, on peut parler de certaines maladies cardiaques spécifiques, décrites dans le Journal of Health and Social Behavior, il y a quelques années de cela. Les rapports sexuels peuvent être bénéfiques pour les femmes en termes de régulation de la tension artérielle, probablement en raison des effets du plaisir sexuel et de l’impact émotionnel engendrés par ceux-là. Les femmes ayant déclaré qu’elles étaient satisfaites de leurs expériences sexuelles ont un risque réduit de développer une hypertension artérielle avec l’âge.
Le sexe peut aider à réduire les marqueurs inflammatoires à l’origine des maladies cardiaques, à savoir la protéine C-réactive (CRP). Des niveaux élevés de cette protéine apparaissent comme un puissant prédicteur de maladie cardiaque, et l’étude indique que chez les hommes, avoir des rapports sexuels réguliers aide à réduire leurs niveaux de CRP. Qui plus est, une étude parue en 2012 dans Circulation démontre que les rapports sexuels peuvent être considérés comme une forme d’activité physique légère à modérée qui serait bénéfique aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
Par ailleurs, The Journal of Sexual Medicine expliquait en 2015 que la faible régularité sexuelle avait une incidence sur le système immunitaire, affaibli, car les immunoglobulines ou anticorps produits par les globules blancs qui jouent un rôle clé dans la défense contre les maladies étaient moins nombreux au niveau des muqueuses du corps, comme les organes génitaux et les voies digestives, respiratoires et urinaires, et qui pourtant contribuent à maintenir ces parties du corps en bonne santé. Aussi, parmi les maladies qui affectent les hommes passé un certain âge, le cancer de la prostate est l’un des plus fréquents. L’European Urology expliquait il y a huit ans que des substances cancérigènes pouvaient s’accumuler dans la prostate en l’absence d’éjaculation, ce qui augmenterait donc le risque de tomber malade. D’ailleurs, en 2004 JAMA révélait qu’avec trois éjaculations supplémentaires par semaine tout au long de la vie d’un homme, le risque de développer un cancer de la prostate était réduit de pas moins de 19%.
Les experts expliquent également que pourraient survenir des troubles des fonctions cérébrales en l’absence d’activité. Sur le site Medical News Today, on défend l’idée que d’avoir des relations sexuelles pourrait améliorer la fonction cognitive et la mémoire qui est déclinante plus on avance dans l’âge, alors qu’Archives of Sexual Behavior révélait en 2016 que les personnes âgées qui continuaient à avoir des relations sexuelles en couple et à apprécier la proximité émotionnelle présentaient des fonctions de la mémoire améliorées, en s’appuyant sur les résultats d’une enquête réalisée auprès de plus de 6 000 individus, hommes et femmes confondus. Enfin, il est inutile de rappeler que les rapports sexuels jouent un rôle la capitale dans la prévention des douleurs, et cela beaucoup de migraineux pourraient vous le confirmer. Sans eux, votre corps ne bénéficie pas de ses effets analgésiques naturels. Quant aux muscles du plancher pelvien situés au niveau du bassin, ils sont chargés de maintenir en place vos organes reproducteurs, votre vessie et vos intestins. Ce sont eux qui vous empêchent de vous uriner accidentellement dessus lorsque vous riez ou éternuez, et qui vous garantissent des expériences sexuelles agréables, car ces muscles se contractent chaque fois que les femmes ont des orgasmes et aident les hommes à obtenir des érections. Sachant cela, la diminution de la fréquence des rapports peut entraîner un affaiblissement de ces muscles-là, consécutivement au manque d’engagement et de contraction réguliers.
L’impact de l’absence d’activité sexuelle peut également déclencher des maladies affectant la santé mentale, comme la dépression et l’anxiété, en raison d’un manque de plusieurs hormones, comme l’ocytocine connue pour ses propriétés anxiolytiques entre autres. Il est enfin nécessaire d’évoquer la question des troubles de l’érection qui pourraient devenir réguliers. C’est ce qu’on appelle la dysfonction érectile (DE). Elle est généralement causée par une forte consommation de drogues ou d’alcool, des problèmes médicaux comme l’obésité, les maladies cardiaques, les déséquilibres hormonaux et les problèmes de sommeil, ou des facteurs émotionnels comme le stress et l’anxiété. Mais le Journal of Huazhong University of Science and Technology soulignait en 2012 que les hommes ayant des rapports sexuels deux fois par semaine avaient un risque de DE inférieur de 63%, tandis que la réduction du risque grimpait à 85% pour ceux qui avaient des rapports sexuels trois fois ou plus par semaine, par rapport à ceux qui n’en avaient qu’un seul par semaine ou moins.
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source : auféminin