Douti Kpiakap, jeune coiffeur de 32 ans dans le village de Gnitwole dans la préfecture de Kpendjal-ouest (nord Togo) est désormais propriétaire d’un atelier de coiffure. La réalisation a été possible grâce à l’accompagnement du projet d’opportunités d’emploi pour les jeunes vulnérables (EJV).
Père de deux enfants, Douti Kpiakap exerce depuis cinq ans comme coiffeur dans son village, mais de façon nomade. Sans atelier, il a décidé en 2018 de prendre part au projet d’opportunités d’emploi pour les jeunes vulnérables. « Après ma sélection, j’ai été suivi par les coachs jusqu’à avoir aujourd’hui un atelier en 2020 », confie-t-il.
Tondeuse à la main, Douti enchaîne ce jeudi de février, les clients dans son atelier. Sourire aux lèvres, le jeune propriétaire qui se dit « reconnaissant » envers les initiateurs d’EJV estime avoir gagné les fruits de sa persévérance.
« J’ai suivi le processus d’accompagnement prescrit par le projet en participant successivement aux Travaux à haute intensité de main-d’œuvre (THIMO) dans le cadre de sa composante « volontariat communautaire », et aux formations en développement d’affaires et à la citoyenneté »,souligne-t-il.
A travers un coaching spécifique du projet, il a élaboré son plan d’affaires qui a reçu l’approbation de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) qui assure l’exécution du projet. Un financement de 60 000 lui a été assuré pour exécuter son activité génératrice de revenu (AGR), l’autre composante du projet.
« Dans notre village, j’ai participé à l’aménagement des pistes et suivi plusieurs formations. Pendant les travaux, on nous payait 15000 francs CFA chaque 10 jours. Avec ce revenu, j’ai commencé par souffler un peu, mais je n’ai pas tout dépensé. J’ai épargné une partie sur le compte que le projet m’a aidé à ouvrir », témoigne-t-il. Avant d’Ajouter « Avec mon épargne et l’aide supplémentaire que j’ai reçue du projet à la fin de mon volontariat, j’ai pu ouvrir mon atelier ».
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Le projet d’opportunités d’emploi pour les jeunes vulnérables vise à mobiliser des jeunes pauvres et vulnérables des zones rurales du Togo autour d’un parcours qui intègre le volontariat communautaire, des formations à la vie quotidienne et au développement d’affaires, et un coaching pour la création ou l’extension d’une Activité génératrice de revenus. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 9 milliards de francs CFA pour une durée de trois (03) ans, il va toucher au total 14.000 jeunes bénéficiaires dans les zones ciblées.
