Depuis vendredi le CCM -Country Coordinating Mechanism- en français, coordination nationale des projets financés par le Fonds mondial de Lutte contre le VIH/SIDA, la Tuberculose et le Paludisme a un nouveau bureau présidé par l’actuelle ministre de la planification du développement et de la coopération, Demba Ayawovi Tignokpa.
Cet organisme est créé par décret présidentiel n° 2014-2017/PR du 30 décembre 2014. Il est une source majeure de financement extérieur et est le plus grand soutien des organisations multilatérales et bilatérales de financement en matière de lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme. Depuis 2002, le Fonds a financé treize (13) subventions dans le pays, qui ont atteint des répercussions importantes dans la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme. Entre 2016-2018, le CCM Togo a pu mobiliser 122 676 961 euros soit 80 470 811 307 FCFA.
Pour la nouvelle présidente du CCM, les actions du bureau pour les trois prochaines années seront centrées sur les préoccupations du citoyen lambda. A cet effet, elle souhaite compter sur les apports de tout le monde pour bien mener la mission.
« Je sais et je suis convaincue que nous ne serons pas seuls pour mener notre mission et nous aurons à bénéficier du soutien des uns et des autres chaque fois que nous en aurons besoin », a-t-elle déclaré.
Mme Tignokpa a salué la clairvoyance du Chef de l’Etat lorsqu’il a rattaché le département de la coopération au ministère de la planification du développement autrefois géré par le ministre des affaires étrangères.
« Lorsqu’il nous a ajoutés le pan de la coopération, c’est que dans son idée, le développement marche avec les partenaires, la coopération. On ne peut pas construire des actions de développement et ensuite se référer à un autre département pour ce qui concerne la coopération », a fait savoir la ministre.
A ce titre, elle envisage avec l’appui des partenaires en développement mobiliser davantage de fonds pour continuer la lutte contre ces trois maladies, à savoir le VIH-Sida, la tuberculose et le palu.
Résultats sur le terrain
Grâce aux subventions du Fonds mondial, le Togo a accéléré et intensifié les campagnes de prévention et de dépistage et est parvenu, en dix ans, à une baisse de plus de 50% de nouvelles infections.
S’agissant des médicaments factuels, la proportion de femmes enceintes recevant un traitement antirétroviral (ARV) est passée de 87%, en 2014, à 94% en 2016, réduisant de facto la transmission du virus de la mère à l’enfant.
Sur la même période, la proportion de personnes vivant avec le VIH (PVVIH), ayant accès aux ARV, est passée de 33%, en 2014, à 51% en 2016, contre une moyenne régionale de 28% en Afrique Occidentale.
Dans le même temps, le pourcentage de personnes vivant avec le VIH et qui connaissent leur statut sérologique est actuellement de 65% contre une moyenne de 36% en Afrique Occidentale et Centrale.
Pour la tuberculose, 20 milles cas ont été détectés et traités avec une réduction significative du taux de normalité.
Pour ce qui concerne la prévention, plus de 12 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticides ont été distribuées, depuis 2011 et la toute récente distribution remonte au mois de septembre 2017.
Résultats : 60% des ménages togolais dorment aujourd’hui, sous moustiquaires et dès lors, l’incidence du paludisme a régressé de près de 20% entre 2010 et 2015, avec une réduction du taux de mortalité de 40% chez les enfants de moins de 5 ans.
Comme défi, en matière de riposte au VIH, le Togo doit dans le cadre de l’atteinte des objectifs 90-90-90, faire en sorte que 90% des séropositifs soient détectés, 90% des détectés soient traités et 90% des traités ont une charge virale indétectable, c’est-à-dire, presque nulle.