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L’UA suspend le Mali, la Cédéao décide la fermeture des frontières avec le pays

Le renversement du président Ibrahim Boubacar Kéita par l’armée mardi 18 août a été unanimement condamné par la communauté internationale, qui a appelé au rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Alors que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a invité les Etats membres à  fermer leurs frontières terrestres et aériennes avec le Mali, et décidé de suspendre le pays de ses instances jusqu’à nouvel ordre, l’Union Africaine (UA) a emboîté le pas. La décision de suspension a été prise mercredi, à l’issue d’une réunion d’urgence du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (AUPSC).

« AUPSC suspend le Mali jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel et demande la libération du président IBK, le Premier ministre et d’autres représentants du gouvernement détenus de force par l’armée », indique le Conseil sur son compte Twitter.

« Changement inconstitutionnel »

A l’issue d’un sommet extraordinaire de l’Union Européenne (UE) ce mercredi, les 27 pays membres ont réclamé un « retour immédiat de l’état de droit » au Mali. « La stabilité de la région et du Mali, la lutte contre le terrorisme doivent demeurer des priorités absolues », a déclaré le président du Conseil de l’UE, Charles Michel, soulignant « l’extrême préoccupation » des Européens.

Les Etats-Unis « condamnent fermement la mutinerie du 18 août au Mali comme nous condamnerions toute prise du pouvoir par la force », a déclaré le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, sans parler de coup d’Etat. Il a appelé à « œuvrer au rétablissement d’un gouvernement constitutionnel ».

Le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, a également condamné le « changement inconstitutionnel » de régime à Bamako et « exigé la libération immédiate du président, du Premier ministre et des autres ministres » toujours aux mains des militaires, appelant l’armée à « rentrer dans les casernes ».

Déjà mardi dans un second communiqué sur la situation dans le pays, la CEDEAO a condamné « avec la plus grande fermeté le renversement par des militaires putschistes du Gouvernement démocratiquement élu du Président Ibrahim Boubacar Kéita et dénie catégoriquement toute forme de légitimité aux putschistes et exige le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel ».

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