
La dernière hausse des prix des produits à la pompe et la redevance sur l’éclairage public continue d’alimenter les débats au sein de l’opinion. Selon la centrale syndicale, Synergie des travailleurs du Togo (STT), l’impact de ces augmentations est « insupportable » pour les travailleurs-consommateurs dont le pouvoir d’achat est déjà faible. De ce fait, demande au gouvernement d’annuler ces augmentations et de prendre des mesures spécifiques et générales contre la vie chère dans le pays. Dans un mémo, la STT fait des propositions de solutions au gouvernement Klassou.
En effet, souligne le syndicat, la conséquence des augmentations-prix des produits à la pompe et de la redevance sur l’éclairage public-, s’est traduite par le renchérissement du prix des denrées de premières nécessités.
Toutes ces taxes, fustige le syndicats, « viennent rogner davantage le pouvoir d’achat du travailleur en accentuant sa précarité et en hypothéquant de facto les conditions de réalisation du travail décent pourtant consacrées par le Programme Pays pour la Promotion du Travail Décent 2018-2021 au Togo »
« Nous ne sommes pas dans la logique du rejet aveugle des lois du marché basées sur la fluctuation des prix ou celle de l’offre et de la demande », relativise la centrale mais, ce qui nous dérange, dénonce-t-on, « c’est ce déficit de communication et ce sentiment de frustration que le citoyen ressent dès lors que ses droits sont bafoués ».
Tout en saluant certaines annonces faites par le chef de l’Etat à l’endroit des fonctionnaires lors de son récent discours devant le parlement, le syndicat fait des propositions de solutions au gouvernement.
S’agissent de l’augmentation des prix des produits pétroliers et d’électricité, la STT demande au gouvernement l’application de la « vérité des prix » comme il en est dans certains pays de la sous-région et demande une révision des prix.
Sur la hausse de l’éclairage public le syndicat exige du gouvernement l’annulation des 5 et 6 F Cfa imposés sur les factures en les ramenant aux taux initiaux en attendant que des « dispositions soient prises pour inclure les partenaires sociaux dans la prise de sa décision et de sa gestion ».
Par rapport aux mesures fiscales, la STT demande au gouvernement de revoir les prévisions de l’office Togolais des Recettes (OTR) à deux niveaux. Dabord, la Taxe TVM. Selon le syndicat, « cette taxe est déjà incorporée à la structure des prix des produits pétroliers » et « l’OTR doit tout simplement la faire comptabiliser à partir de la structure des prix au titre de ce qu’il a prévu et éviter donc d’en faire un double emploi ».
Par rapport à la taxe sur l’habitation, la STT demande au gouvernement de surseoir à son application en attendant la fin des élections locales pour permettre aux élus locaux de convaincre les populations du bien fondé de ladite taxe. « Aussi, l’Office Togolais des Recettes doit-il davantage trouver les moyens d’alléger les formalités administratives de déclaration, de paiement et de réclamations liées à cet impôt », ajoute-t-elle.
Le syndicat exige aussi des mesures spécifiques et générales contre la vie chère.
Il salue « l’annonce de la mise en place du Conseil Economique et Social et espère que ce cadre institutionnel aura l’audience qu’il mérite et pourra connaitre véritablement des questions sociales et économiques qui peinent à trouver des solutions idoines aux problèmes qui minent le monde des travailleurs ».