
Les travaux du 5ème colloque scientifique international pluri, inter, et transdisciplinaire de l’Université de Kara (UK) ont été clos le vendredi 15 septembre à Kara, après cinq jours de discussions entre chercheurs, experts et apprenants chercheurs, venus d’Afrique et du monde.
Les scientifiques ont fait des approches de solutions et d’orientations, relatives entre autres à la formation et à l’éducation de qualité, au plaidoyer pour un accès équitable des ressources du FMI, au recours aux financements pour les recherches. Ces propositions visent aussi la valorisation des déchets, la couverture sanitaire universelle, l’adoption de nouvelles innovations agroécologiques, les énergies renouvelables et la réforme des politiques publiques. Ces perspectives attendent renverser la tendance et relever les défis climatiques, sécuritaires, économiques, sanitaires, démographiques, entre autres.
Cette rencontre internationale, coorganisée par les universités de Kara et de Parakou s’est déroulée en mode hybride (présentiel et en ligne) autour du thème : « Développement inclusif de l’Afrique de l’Ouest à la croisée des méga tendances mondiales : Quels défis pour les plans nationaux de développement ? ». L’objectif de cette rencontre internationale est d’offrir aux participants, un cadre d’échanges scientifiques sur les défis critiques à relever et sur les politiques adéquates à mettre en œuvre pour favoriser un développement inclusif en Afrique de l’Ouest. Il s’agit de manière spécifique d’amener ces universitaires et chercheurs scientifiques à réfléchir sur leurs apports aux plans nationaux de développement pour contribuer à leur concrétisation et les stratégies et approches de solutions à adopter pour aider les gouvernants africains dans leurs efforts de réalisation à atteindre les Objectifs du développement durable (ODD) dont l’échéance est prévue pour 2030. Le colloque a été marqué par des conférences plénières, des communications en ateliers, d’une table ronde, ainsi que de la cérémonie d’ouverture et de clôture.
Au terme des travaux, le rapport général relève qu’au total 575 communications sur 650 enregistrées, ont été présentées à travers sept ateliers portant sur diverses thématiques. Il s’agit de : Démographie et Environnement ; Education et Société ; Agronomie et mode de production ; Sciences, Innovations et Technologies ; Culture et Langue ; Sciences juridiques, Economiques et Gestion, ainsi que Sciences de la Santé et Gestion de crises sanitaires.
Deux conférences plénières dont la première a porté sur deux sujets à savoir : les « Mécanisme de financement des économies africaines du FMI » et « Quelles recherches-actions dans les universités africaines pour une réponse holistique aux défis contemporains et un développement inclusif ? ». La deuxième conférence est axée sur « La formation pédagogique dans l’enseignement supérieur : quelles contributions à la réalisation des plans nationaux de développement en Afrique de l’Ouest ? ».
Une table ronde sur « Les crises actuelles constituent-elles le contexte idéal pour un nouveau départ d’une Afrique sur la voie d’un développement ? » a été animée par quatre experts des deux universités.
Dans de son mot de clôture des travaux de ce 5ème colloque scientifique international de l’UK, le président honoraire Sanda Komla, représentant le Président de l’UK, a félicité tous les acteurs pour le travail abattu pour la réussite de cette rencontre. Il s’est adressé aux participants en ses termes : « En tant qu’universitaires, nous avons le devoir de valoriser davantage les résultats de nos recherches en les faisant connaître aux décideurs pour être exploiter dans une approche de gouvernance ou d’une autre manière, à travers l’élaboration de projets à partir des recommandations ».
Abondant dans le même sens, le Vice-Recteur de l’Université de Parakou, Prof. Baco Mohamed Nasser, a indiqué que « Nous ne pouvons pas nous contenter d’avoir une politique qui consiste à recevoir du poisson mais plutôt une politique qui consiste à apprendre à pécher et c’est à travers cette politique que nous allons pouvoir trouver notre chemin de développement ». Le Prof. Baco a, à cet effet, invité les chercheurs à réunir leurs énergies et à traduire les propositions en plaidoyers afin de répondre aux besoins et faire face aux maux qui minent les Etats africains en matière de développement. Il a rappelé la tenue du prochain colloque scientifique à l’Université de Parakou en République du Bénin en 2024.
Lire aussi-Université de Kara : début des travaux du 5ème colloque scientifique international
Pour le président du comité d’organisation du colloque de l’UK, Prof. Pali Tchaa, cette rencontre n’est pas un appel à la barre des dirigeants africains mais plutôt une occasion de faire la lumière sur les recherches scientifiques afin de contribuer à l’atteinte des plans nationaux de développement des différents pays d’Afrique de l’Ouest.
Avec ATOP