Economie

Le Groupe Accor veut récupérer un hôtel particulier du Togo à Paris

Pour recouvrer les 4 millions d’euros que le Togo a été condamné par la Chambre de commerce internationale à lui payer dans l’affaire de l’hôtel Sarakawa, le groupe Accor s’apprête à lancer une  procédure de saisie immobilière sur un hôtel particulier situé dans le 16è arrondissement de Paris et appartenant à l’Etat togolais. L’information a été révélée  par nos confrères d’Africa Intelligence.

La procédure  sera  conduite par le   cabinet d’avocats Bonifassi  mandaté  par le groupe hôtelier, selon le même journal. L’hôtel situé dans le très huppé 16è arrondissement de Paris, 29 avenue Maréchal-Maunory,  et acquis en 1975 sous feu Gnassingbé Eyadéma, est estimé à 10  millions d’euros.

L’affaire opposant le groupe à l’Etat Togolais remonte  au 12 juillet 2014. Le groupe français Accor, gérant de l’hôtel Mercure Sarakawa à Lomé est expulsé  suite à une décision de justice relative à un litige qui l’oppose à l’État togolais, propriétaire des lieux et portant sur le non renouvellement du bail.  Pour le gouvernement, les manquements  à ses obligations contractuelles par Accor, exploitant de cet hôtel 3 étoiles depuis 1998, mais  qui n’a pas réalisé les investissements et les rénovations pourtant  prévus par le contrat,  justifient cette expulsion, ordonnée   sous astreinte de 500 millions de F CFA (762 245 euros) par jour de résistance.

Lire aussi-Groupe Accor et Etat togolais : la bataille judiciaire se poursuit

Pour sa part, le groupe français conteste tant la saisine du tribunal de Lomé par l’Etat togolais que l’ordonnance rendue, l’affaire ayant été portée devant la Chambre de Commerce Internationale. « C’est au mépris des dispositions impératives du traité de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA) et pour se soustraire à la juridiction internationale déjà saisie » que le gouvernement togolais a assigné « le groupe Accor devant les juridictions locales, qui auraient dû se déclarer incompétentes pour trancher le litige », avait soutenu Accor qui réclamait 4 millions d’euros pour les préjudices subis.

En 2020,  la Chambre commune de justice et d’arbitrage (CCJA) a rendu deux décisions importantes dans ce dossier.  La première prise en février, a confirmé  la compétence de la Chambre de commerce internationale (CCI) de Paris pour traiter ce litige. Celle-ci avait  condamné le Togo à payer 4 millions d’euros de dommages et intérêts à Accor. La seconde datée d’octobre,  a cassé un arrêt de la cour d’appel de Lomé de 2015 validant l’expulsion du groupe français du pays un an auparavant.

Avec focus Infos et Africa intelligence

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