
Dans le bras de fer qui oppose depuis quelques semaines les enseignants réunis au sein du SET à leur ministre de tutelle, Dodzi Kokoroko et qui a conduit à l’exclusion du corps de 137 enseignants, les élèves ont décidé de prendre la rue et se livrent à des actes inciviques. Intervenant lundi 4 avril 2022 sur une radio de la région des savanes, le ministre de la sécurité et de la protection civile, Général Yark Damehane qui est aussi originaire du nord Togo appelle tous les acteurs, surtout, les élèves au calme.
« Il faut que les élèves se calment. C’est un problème entre enseignants et Etat », a expliqué le ministre Yark qui avance que le « gouvernement est en train de procéder à des remplacements de ceux qui ont été reversés dans la fonction publique ».
De fait souligne le Général, la situation actuelle ne doit pas amener les apprenants à aller descendre le drapeau national, ni casser des biens publics ou privés. « Ils quittent Nano en marchant jusqu’à Tandjoaré, mais si on leur avait demandé de faire du sport sur cette distance, ils allaient dire que c’est trop loin », ironise-t-il tout en condamnant les voies de fait sur des personnes rencontrées lors du trajet
« Ils doivent faire attention, car l’auteur d’une violence est passible de sanctions pénales », prévient le ministre qui a souligné avoir donné de l’ordre aux agents des forces de l’ordre de les « enfumer avec des gaz » s’ils (les élèves) sont violents.
Les manifestations des apprenants ont commencé jeudi 31 mars 2022 suite la décision la veille du ministre Gilbert Bawara de remettre 137 enseignants à la disposition de la fonction publique pour « observation de grève illégale ». Le Lycée de Gando dans la foulée a été fermé et ce lundi 4 avril, plusieurs autres établissements du nord du pays, dans la région des plateaux ou à Lomé ont connu des mouvements à cause d’une nouvelle grève de 4 jours lancés par le syndicat des enseignants du Togo (SET) qui exige une prime de logement de 50 000 F Cfa et une allocation de mutation qui oscille entre 60 et 100 000 F Cfa. Mais pour le gouvernement, le syndicat est illégal et non représentatif.
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