
La vice-présidente démocrate et le candidat républicain, qui ne s’étaient jamais retrouvés face-à-face, ont rapidement fait de ce débat sur la chaîne ABC, enregistré à Philadelphie, une foire d’empoigne sur l’économie, l’avortement ou encore l’immigration.
Assurant avoir « remis en ordre le bazar » laissé par Donald Trump, Kamala Harris a par exemple reproché à son adversaire de propager un « tissu de mensonges » sur l’avortement et « d’insulter » les Américaines.
Taxant sa rivale de « marxiste », celui-ci a au contraire accusé la vice-présidente d’avoir « copié » le programme de Joe Biden et de « détruire le tissu social de notre pays » en laissant « des millions de personnes affluer dans notre pays depuis les prisons, les établissements psychiatriques et les asiles d’aliénés ».
« Donald Trump nous a laissé le pire chômage depuis la Grande Dépression, la pire épidémie de santé publique depuis un siècle (et) la pire attaque contre notre démocratie depuis la guerre de Sécession », a-t-elle déclaré, faisant référence à ses tentatives d’inverser le résultat de l’élection de 2020.
« J’ai pris une balle »
Sur scène, Donald Trump, au ton de plus en plus agressif au fil du débat, est apparu l’air grave, le visage fermé, le regard braqué vers la caméra sans jamais regarder son adversaire.
En contraste, Kamala Harris, a fréquemment tourné la tête vers son adversaire, avec une mine dubitative voire parfois moqueuse face à ses affirmations et l’a poussé dans ses retranchements.
La tension s’est installée dès le début, même si Kamala Harris et Donald Trump ont échangé une poignée de main, sous les yeux de millions de téléspectateurs.
Une vaste majorité d’entre eux savent pour qui ils voteront le 5 novembre. Mais le scrutin s’annonçant très serré, la part d’indécis parmi eux constitue un enjeu crucial.
« J’ai sans doute pris une balle dans la tête à cause de ce qu’ils disent sur moi », a lancé Donald Trump, faisant référence à la tentative d’assassinat l’ayant visé lors d’un meeting en juillet, dans ce même Etat de Pennsylvanie.
Migrants haïtiens attaqués
A un autre moment, Donald Trump a repris l’accusation mensongère de son camp selon laquelle des migrants haïtiens mangent « des chats et des chiens » dans une ville de l’Ohio (nord-est).
« A Springfield, (…) ils mangent les animaux de compagnie des habitants. C’est ce qui se passe dans notre pays », a dit le candidat républicain.