
Dans la continuité de la commémoration de la Journée de l’enfant africain le 16 juin, l’Union africaine et l’UNICEF lancent la campagne “Mon nom est personne” : accélérons les droits des enfants à une identité légale et l’accès aux services, dont la justice amie des enfants. Objectif : rallier les États membres de l’Union africaine autour d’une rapide mise en œuvre et d’un engagement en faveur de l’enregistrement universel des naissances pour tous les enfants d’ici 2030.
La campagne initiée dans contexte marqué par la pandémie de coronavirus met en garde contre les risques que la pandémie de COVID-19 fait courir aux progrès récents, et qui pourraient être perdus. « La pandémie de COVID-19 impacte à la fois les services de délivrance des enregistrements civils et l’utilisation de ces services. Plusieurs pays ont introduit des confinements et restrictions », relèvent les deux institutions.
De nombreux centres d’enregistrement sont fermés, les heures d’ouverture sont généralement réduites, l’accessibilité et la disponibilité des services restreintes. Les points d’enregistrement sont souvent mal équipés pour répondre aux exigences d’hygiène et de sécurité sanitaire. L’utilisation des services est affectée par la peur de la contamination ou le manque de transports, en particulier dans les zones reculées. L’utilisation des services est aussi en recul.
La situation au Togo
Au Togo, l’UNICEF collabore avec le Gouvernement et la société civile pour renforcer le Système d’enregistrement des naissances sur la base d’une stratégie intégrée.
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S’il est vrai que dans 13 des 44 districts du pays (29.54%) les services de santé et de l’état civil collaborent pour que chaque enfant qui voit le jour dans un centre de santé, soit enregistré dans les délais légaux, les campagnes nationales de vaccination, telles que les journées de Santé de l’enfant organisées avec l’appui de l’UNICEF, ont permis de coupler la vaccination avec les actions de recherche et de référenciation d’enfants non enregistrés. Cette première expérience a été menée dans les préfectures de Bassar, Kpendjal et Kpendjal-Ouest.
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La numérisation de l’enregistrement des naissances a fait gagner des points dans un certain nombre de pays.En Namibie, où l’enregistrement des naissances est proche de 80%, la numérisation est bien avancée.Le Mozambique a accompli des progrès notables en digitalisant les services d’enregistrement aux niveaux décentralisés. Au Ghana, la montée en puissance d’un système mobile d’enregistrement des naissances a fait passer l’enregistrement des naissances de 63 pour cent en 2016 à 80 pour cent en 2019.
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