
Quatre conditions sont imposées aux journalistes Ferdinand Ayité et Joël Egah libérés le 31 décembre 2021 dans l’affaire les opposants aux ministres pasteurs du gouvernement, Pius Agbétomey et Kodzo Adedze.
Accusés et inculpés de diffamation, d’incitation à la haine et d’outrage à l’autorité, ils ont passé en détention au total 21 jours. Le prix de cette liberté est l’imposition des conditions. Un troisième journaliste, qui avait également participé à l’émission, était déjà placé sous contrôle judiciaire.
Ainsi, les deux journalistes devront, primo, remettre leurs passeports au Doyen des juges d’instruction le lundi 3 janvier. Subséquemment (et donc secundo), ils sont interdits de quitter le territoire togolais. Tertio, ils doivent s’abstenir de se prononcer sur le fond de l’affaire les ayant conduits en prison. Quarto, ils sont astreints de se présenter, chaque mercredi, chez le Doyen des juges d’instruction pour souligne-t-on, signer un document.
Les deux journalistes ont bénéficié vendredi d’une liberté provisoire, à la suite d’une troisième demande que nous avons introduite », a déclaré à l’AFP Me Elom Kpadé qui est leur avocat.
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Selon le procureur de la République Talaka Mawama, ces journalistes sont poursuivis « sur la base du code pénal », leurs propos ayant été tenus sur un réseau social. Or, ce « moyen de communication est exclu du champ d’application de la loi relative au code de la presse et de la communication », avait-il expliqué le 15 décembre à la télévision nationale.
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Deux jours plus tôt, Amnesty International avait déjà dénoncé la « détention arbitraire » des deux hommes de presse et exigé leur libération « immédiate », dénonçant « une atteinte à la liberté d’expression ».
Des organisations locales de défense des droits de l’homme et des partis d’opposition ont également appelé ces derniers jours à libérer les deux journalistes.