![Vendredi 1er mars 2024 se tiendra à Lomé, une rencontre entre le directeur de publication du journal "La Dépêche", Apollinaire K. Mewemesse et les membres de la Haute autorité de l'audiovisuelle et de la communication (HAAC).](https://24heureinfo.com/wp-content/uploads/2018/11/Haac.jpg)
Le patronat de la presse togolaise (PPT), une organisation de patrons de presse a plaidé mercredi 6 janvier 2021 à Lomé la cause du directeur de publication de l’indépendant Express dont la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC) vient de saisir le président du Tribunal de première instance de Lomé aux fins du retrait de son récépissé.
L’institution reproche au journaliste le manque de professionnalisme grave suite à sa publication d’un article le 29 décembre sur l’interpellation de deux ministres pour vol présumé de de cuillère dorées dans une banque de la place.
« Nous ne condamnons pas la décision de la HAAC, mais nous la trouvons trop excessive. Nous ne donnons pas non plus carte blanche à cette décision. Nous pensons qu’il y a des étapes dans la mise en demeure d’un organe. Nous ne comprenons pas pourquoi on est allé à l’extrême qui est le retrait de récépissé du journal » a regretté Isidore Akolore, President du PPT devant les journalistes mercredi 6 janvier 2021 à Lomé.
Lire aussi-Togo : Les organisations de presse se réjouissent de la libération de Carlos Ketohou
Le 4 janvier 2021, le régulateur a interdit la publication du jour sous toutes les formes (presse et en ligne) soulignant que le journaliste auditionné le même jour n’a « pu apporter aucune preuve des affirmations contenues dans l’article, notamment la date et le lieu précis de déroulement des faits évoqués ». De ce fait, « il n’ a pas respecté les règles professionnelles » et tombe sous le coup des articles 159 et 160 du code de la presse et de la communication et de l’article 63 de la loi organique de la HAAC.
Aussi, la haute autorité estime que la publication de l’article incriminé, dont la « véracité n’est pas établie et qui compte des affirmations gratuites et diffamatoires porte atteinte à l’honneur, à la dignité et à la considération des membres du gouvernement de même qu’aux fonctions dont ils assurent la charge ».
Malgré ces raisons, le PPT estime que la mission primordiale de la HAAC au-delà de la régulation, est de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse. De ce fait, il demande à l’institution dirigée par Willibronde Pitalounani Télou de revoir sa décision.
Lire aussi-PROFAMED : prise de contact entre le nouveau conseiller technique et la HAAC