
La gendarmerie de Guérin-Kouka dans la préfecture de Dankpen au Nord Togo a interpellé vendredi 2 juillet un infirmier auxiliaire d’Etat pour « refus de réaliser une expertise médicale. L’agent de santé gardé en vue devrait être présenté lundi au procureur de la république de la ville pour la suite de la procédure judiciaire.
Sale temps pour un infirmier en service au CHP de Guérin-Kouka qui aurait refusé de réaliser une expertise médicale à Kissamossime, village situé à une dizaine de kilomètres de la ville pour « défaut de déplacement ».
Dans un audio partagé sur les réseaux, le point focal du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo. (SYNPHOT) livre les détails. « C’est hier jeudi 1er juillet que le préfet a appelé notre directeur préfectoral de santé (DPS) comme quoi, un peul s’est pendu en brousse et qu’il fait envoyer un élément pour l’expertise. Notre infirmier auxiliaire a dit qu’il n’a pas de carburant dans sa moto pour y aller. Le DPS a donc choisi un autre infirmier qui a été pour faire le travail. Le préfet a appelé le DPS lui demandant pourquoi l’infirmier n’est pas encore arrivé, c’est là le DPS lui disait que l’élément qu’il avait envoyé avait refusé. Le préfet a demandé le nom de celui qui a refusé d’aller faire l’expertise. C’est après qu’on m’a informé qu’on est venu chercher notre camarade », relate-t-il.
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Avant d’ajouter : « le lendemain, la gendarmerie est venu interpeller l’infirmier qui était de service pour descendre samedi matin. Arrivée à la bridage , notre collègue est gardé en vue. Le bureau préfectoral de l’’Association Nationale des Infirmières et Infirmiers du Togo (ANIIT) a été saisi. Et, nous sommes allés aux informations. Après le bureau préfectoral a saisi le DPS qui après discussion avec le juge et le préfet dit que le juge va gérer l’affaire », précise le point focal.
De fait, le syndicat affirme son opposition à cette démarche et s’insurger contre cet état de fait d’un autre siècle, tout en demandant la libération immédiate du camarade « Des actions d’envergure nationales seraient envisagées si le camarade n’est pas libéré », promet le SYNPHOT.
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