La hiérarchie militaire n’a pas attendu avant de réagir. Selon les informations confirmées par la direction générale du CHU Sylvanus Olympio, le médecin militaire ayant mis à genoux l’infirmier est aux arrêts depuis lundi 25 janvier 2021, quelques heures après l’incident signalé.
Dans cette affaire où l’infirmier victime -Thomas Kpanzou- est actuellement suivi par un psychiatre, le médecin fautif, Commandant Pekemsi risque une radiation de l’armée qui pourrait aussi lui valoir une suspension de l’ordre national des médecins.
D’après notre source, l’infirmier victime est un aîné qui aurait même encadré plusieurs médecins militaires lors des stages y compris son agresseur. Ce qui a été à l’origine de sa crise.
En service de 24 heures du dimanche à lundi 24-25 janvier 2021 au Pavillon militaire du CHU-SO, l’infirmier a stationné sa moto à un emplacement dont le médecin militaire a l’habitude de garer son véhicule. Mais, retardé par le service au petit matin, il ne l’a pas vite déplacé avant l’arrivée du médecin qui a interpellé l’agent de santé.
« Dès son apparition le médecin s’est mis à proférer des menaces et à l’agresser verbalement. Suite à ces menaces il a réussi à le mettre à genoux à l’entrée du pavillon militaire pendant plus de quinze minutes; s’est mis à crever les pneus de la moto avant de l’enchaîner (la moto). Le collègue n’ayant pas supporter cette maltraitance d’un autre siècle, se retrouve actuellement à la clinique médicale sous surveillance du psychiatre », indique le 29 janvier un communiqué signé par la section CHU SO de l’ANIT qui n’a pas révélé les noms de la victime et de l’agresseur.
Ce lundi 1er février, une manifestation a été organisée par les infirmiers, mais pour dénoncer « les abus » des docteurs avec le message « assez au oui au Docteur ».
Lire aussi-Togo : un médecin militaire met à genoux un infirmier au Pavillon militaire