
Les gouvernements sont invités à financer une nouvelle feuille de route de 50 milliards de dollars pour mettre fin à la pandémie de Covid-19 et favoriser une reprise rapide. Cette feuille de route a été annoncée mardi par les dirigeants des principales agences mondiales de financement, de santé et de commerce.
Le plan vise à accroître l’approvisionnement en vaccins, tests et traitements, réduisant ainsi le « déficit d’équité » dans les pays en développement, ont déclaré les dirigeants du Fonds monétaire international (FMI), du Groupe de la Banque mondiale (GBM), de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dans une déclaration commune.
Les dirigeants ont averti que si les gouvernements n’agissent pas maintenant, des vagues continues d’infections et d’épidémies, ainsi que des variants du virus plus transmissibles et mortels, pourraient menacer la reprise.
« Il est désormais tout à fait clair qu’il n’y aura pas de reprise générale si l’on ne met pas fin à la crise sanitaire. L’accès à la vaccination est la clé des deux », ont-ils déclaré dans un appel à l’action publié dans des journaux du monde entier.
Les 50 milliards de dollars nécessaires pour deux raisons cruciales
Le financement permettra d’accroître la fabrication, l’approvisionnement, le commerce et la livraison, ce qui accélérera la distribution équitable des outils permettant de diagnostiquer et de traiter la Covid-19, tels que les vaccins, l’oxygène et les fournitures médicales, tout en favorisant la croissance économique dans le monde.
« Cette nouvelle feuille de route reflète la nécessité de renforcer les systèmes de préparation et de capacité des pays à utiliser ces outils de manière rapide, sûre et efficace », a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’un point de presse tenu mardi.
L’engagement financier permettra de mettre fin plus rapidement à la pandémie dans les pays en développement, ont déclaré les partenaires, en réduisant les infections et les décès, tout en accélérant la reprise économique.
Lors du point de presse, Kristalina Georgieva, Directrice générale du FMI, a expliqué le lien entre la vaccination et l’économie mondiale.
« Nous sommes profondément inquiets car une pandémie de plus en plus à deux vitesses entraîne une reprise économique à deux vitesses, avec des conséquences négatives pour tous les pays. Et nos données montrent qu’à court terme, vacciner le monde est le moyen le plus efficace de stimuler la production mondiale. En d’autres termes, la politique vaccinale est une politique économique », a-t-elle déclaré.
Lire aussi-Covid-19 : l’Afrique a besoin d’urgence de 20 millions de doses de vaccin
Les chefs d’agence ont estimé que l’investissement générera quelque 9.000 milliards de dollars d’activité économique supplémentaire d’ici à 2025, ce qui correspond à une analyse récente de la Chambre de commerce internationale, la plus grande organisation commerciale du monde, et d’Eurasia Group, une société de conseil en matière de risques politiques.
Ces entités ont plaidé en faveur d’un investissement relativement modeste de la part des gouvernements, comparé aux milliers de milliards de dollars dépensés dans le cadre des plans de relance, et aussi à la perte de production économique.
Lire aussi-Covid-19 : l’ambassadeur des Etats-Unis salue les efforts du Togo
Il est essentiel que le financement stimule la vaccination mondiale et comble le « fossé de l’équité » dans l’accès aux doses. A plusieurs reprises, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a souligné que les vaccins devaient être des biens publics mondiaux accessibles à tous, partout.
Source onu info