Lancée en 2017 pour rendre saine la gestion des formations sanitaires, garantir des soins de qualité et à coût raisonnable à la population, la contractualisation prouve son efficacité avec l’augmentation du taux de fréquentation, de consultation, d’hospitalisation, du nombre d’actes effectués et des recettes. Ce qui a fait renaître la confiance des usagers aux sept hôpitaux publics contractualisés.
L’approche contractuelle est effective dans sept centres publics de santé notamment CHU Sylvanus Olympio et Kara, CHR Atakpamé, Sokodé et de Dapaong , CHP de Blitta et de Notsè. Suivant les dates de lancement, la réforme a permis d’améliorer l’offre de soins grâce à la réhabilitation des salles d’hospitalisation, de consultation et de gardes généralement sur fonds propres de même que l’acquisition de nouveaux équipements. Il est noté la création de nouveaux services comme la néonatologie au CHR Dapaong ou l’unité de soins intensifs cardiologiques au CHU Kara.
Des stratégies internes ont permis de garantir l’assiduité du personnel soignant dans les services, la disponibilité des médicaments à la pharmacie et la prise en charge des indigents.
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Au CHR d’Atakpamé comme dans les six autres centres, les médicaments utiles ou réclamés par les divers prestataires ont été rendus disponibles à plus de 95%, ce qui n’était pas le cas avant.
Une meilleure prise en charge du personnel
La bonne gestion des ressources financières a permis de payer régulièrement les agents contractuels. Leurs salaires mensuels se chiffraient à 18 millions pour les sept hôpitaux. Le CHR d’Atakpamé avait 46 millions de francs CFA de découvert à la banque avant 2017. Cette somme a été épongée en 8 mois. Grâce aux recettes, il a pu acheter des microscopes, des brancards et la pharmacie a été réhabilitée.
Au CHU Kara, sur une base consensuelle de critères, il a été défini un seuil de recettes à partir duquel un bonus est accordé aux agents.
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Au mois de novembre 2021, le chiffre d’affaires de la pharmacie au CHR de Dapaong faisait 48 millions, soit plus de 1,5 million par jour dans un hôpital où on était à moins de 200 000 francs CFA par jour.
De quoi saluer cette réforme qui n’est pas une démission de l’Etat qui reste garant de la santé de la population mais un catalyseur pour un retour de la saine gestion dans les hôpitaux publics du pays. Grâce aux résultats des cinq ans de mise en œuvre, le gouvernement s’attèle à étendre la réforme pour le bien-être des Togolais.
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