A l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est ouverte lundi 20 juin à Lomé, une session de formation de huit jours sur les urgences sanitaires à laquelle prennent part cinquante participants. Issus de plusieurs départements ministériels, ils vont constituer pour le pays, l’élite des experts nationaux devant prendre en charge les urgences sanitaires dans les premières 24 heures.
D’après les données de l’OMS, la région africaine enregistre chaque année, plus de 100 situations d’urgence
sanitaire dont des épidémiques comme le choléra, la fièvre jaune, le méningite, la rougeole et la maladie à virus Ebola. Sauf que le délai d’intervention des pays reste long malgré qu’il soit passé de 131 jours en 2017 à 45 jours en 2019, alors qu’il est recommandé une durée maximum de 24 à 48 heures.
Pour Aliou Dia, coordonnateur résident par intérim au Togo du système des nations unies, qui intervenait à l’ouverture de la session au nom de la directrice région Afrique de l’OMS, les équipes d’intervention dont disposent les pays sont souvent en défaut de ressources humaines une fois l’urgence confirmée. Ce qui sape les efforts dans l’efficacité de la réponse en vue de limiter les conséquences socio-économiques et sanitaires.
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« L’ambition de l’OMS/AFRO est de former et d’équiper 3000 Experts africains qui seront prêts à être déployés dans les premières 24 heures suivant la survenue d’une situation d’urgence, a indiqué Dia qui estime qu’une réponse rapide permettra de faire progresser la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) ».
Ouvrant les travaux, la directrice de cabinet du ministre de la santé, Midamegbe Akpakpo a rappelé que le Togo dispose d’un réseau de plus de 250 agents de santé membres des équipes d’intervention rapide répartis sur tout le territoire. De ce fait, le programme de renforcement de l’utilisation des équipes de réponses aux urgences de santé publique SURGE qui démarre ce lundi 20 juin 2022 « constitue un appoint considérable pour soutenir les efforts déployés jusque-là pour améliorer le système de gestion des urgences au Togo », a-t-elle assuré.
Pour cette formation qui sera théorique, participative et pratique, l’officielle a appelé les participants à une écoute attentive des communications et à la ponctualité.
