Vendredi la communauté internationale a célébré la journée internationale de la femme (JIF). Diverses activités ont été organisées par des groupes et associations de militantes au Togo.
L’Association Aide et Action à la Veuve, à l’Orphelin et à l’Enfant Déshérité (AAVOED) présidée par l’honorable Abougnima Molgah Kadjaka a choisi ce samedi pour échanger avec une cinquantaine de veuves à son siège à Lomé autour de « femme, actrice de paix » et « droits et devoirs de la femme dans la cité ».
A la suite des mots introductifs et un discours de circonstance de la présidente, la parole a été donnée aux participantes d’exprimer leurs préoccupations et de poser des questions. Tour à tour, les femmes majoritairement non mariées après le décès de leur mari ont exprimé leurs difficultés rencontrées au quotidien. Elles sont entre autres liées à l’accès aux soins de santé, au manque de confiance en soi, de formation, des obligations familiales, précarité, manque de ressources financières…
Pour madame Molgah Kadjaka même s’il est constaté de plus en plus de prise de conscience collective de la place qu’occupent les femmes dans la dynamique de développement du pays, il n’en demeure pas moins que, de multiples obstacles et contraintes sapent les efforts consentis par le gouvernement en vue d’optimiser le potentiel des femmes.
Or souligne-t-elle, « le développement de notre pays ne peut et ne pourra se concevoir sans prendre en compte le rôle déterminant que jouent les femmes qui représentent plus de 50% de sa population ». En reprenant pour son compte un proverbe indien, selon lequel, « si vous enseignez à un homme, vous enseignez à une personne. Si vous enseignez à une femme, vous enseignez à toute une famille », la députée souligne que le partage d’informations à l’endroit des femmes affecte directement l’ensemble de la cellule familiale. « L’éducation aux valeurs traditionnelles est prioritaire et dispensée par la famille aux enfants. Cette éducations aux enfants étant réservée à la femme, c’est à elle que revient le plus grand rôle dans la transmission de bonnes valeurs aux générations futures », a-t-elle lancé.
Enfin, l’honorable a exhorté les femmes à être des vecteurs de paix sans laquelle, elles ne pourront pas mener leurs activités socio-économiques. « La femme synonyme de tempérance, de tolérance, possède à ce titre, beaucoup d’atouts indispensables à la paix dans la cite », conclut la députée.
Sur les préoccupations exprimées, l’Association s’est engagée à aider et accompagner toutes ces veuves « disposées »à entreprendre dans leurs démarches vers les initiatives, programmes ou projets mis en place par le gouvernement ou des institutions privées.