Du racisme institutionnel au génocide, les racines sont les mêmes, selon des personnes en première ligne du changement qui ont partagé leurs histoires avec ONU Info en amont de la Journée internationale de la lutte contre les discours de haine, célébrée dimanche.
Du COVID-19 au changement climatique, les échanges haineux entre ceux qui ont des opinions opposées sont une préoccupation croissante, a déclaré Latifa Akharbach, présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) au Maroc.
L’« échec » de la communauté internationale dans la gestion et la régulation des migrations « alimente les commanditaires de discours haineux » et les aide à mener à bien leurs projets », a-t-elle ajouté, appelant les gouvernements à adopter des positions équitables face aux mouvements de séparation, au terrorisme et aux violations des droits de l’homme.
Elle a partagé son point de vue en marge du neuvième Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations unies (UNAOC), à Fès, au Maroc, où un panel sur la lutte contre les discours de haine en ligne sur les médias sociaux a revisité la stratégie et le plan d’action des Nations Unies sur le discours de haine, lancés à cette date en 2019.
Le déclin de la diversité est une autre préoccupation, a déclaré Faouzi Skali, président du Festival de la culture soufie de Fès. La promotion de la diversité doit être comprise à travers le domaine médiatique et les réseaux sociaux, surtout à un moment où elle disparaît déjà dans le monde, a-t-il expliqué.
Notant que 100 langues sont parlées par 95 % de la population mondiale, il a indiqué que seules « 12 d’entre elles dominent l’ensemble de la communication numérique à l’échelle planétaire ». Au rythme actuel, « nous perdons environ une langue par semaine », a-t-il ajouté, notant qu’il ne reste que 6 000 langues sur les 20 000 parlées à l’ère néolithique.
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Avec ONU info