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« Tentative d’insurrection armée au Togo » : le gouvernement promet fermeté et tolérance zéro vis-à-vis des auteurs et commanditaires

Un groupe de « révolutionnaires»  est passé à exécution, son plan de destruction des biens publics et privés  savamment monté  en vue de susciter une insurrection  armée dans le pays, a indiqué samedi  le ministre de la sécurité et de la protection civile, Général Yark Damehane lors d’une conférence de presse. Munis d’armes blanches, les instigateurs se sont pris à Lomé, vers 2 heures du matin de ce 23 novembre, à des gendarmes en patrouille vers l’échangeur d’Agoe, banlieue Nord de Lomé. A Sokodé à 330 Km de Lomé, une autre bande a brûlé  une station d’essence puis  violenté  deux agents de la police positionnés sur les lieux, détaille le ministre de la sécurité. Bilan : cinq policiers  et gendarmes blessés dont un brûlé aux deux tiers, des biens publics et privés endommagés et cinq armes AK 47 emportées.  Ces actes posés par des « criminels », selon le ministre des droits de l’homme, Christian Trimua  ne  resteront pas impunis, a-t-il ensuite souligné.  Les meneurs «  connus »  seront ou sont d’être recherchés pour  subir la rigueur de la loi, assure  le Général Yark  Damehane, qui promet une tolérance zéro.

Un plan bien ficelé

 Selon le ministre de la sécurité et de la protection civile, le plan de déstabilisation  est monté par les « révolutionnaires » depuis des semaines avec des objectifs biens précis : bloquer la nationale N1, s’attaquer aux édifices de l’Etat, incendier des stations d’essence et  résister aux  forces de l’ordre par tous les moyens  avec  pour intention finale de déboucher sur une insurrection armée explique le ministre.  Ils ont choisi certaines villes pour mener leurs actions notamment Lomé, la capitale, Kpalimé, sokodé Mango,Tchamba et Anié.

 Joignant l’acte à la parole, poursuit  le ministre togolais de la sécurité, «  ce matin de ce 23 novembre, vers 2 heures du matin, une partie de ce groupe a manifesté leurs objectifs à Lomé et une autre à Sokodé. A Lomé, les actes se sont localisés au niveau de l’échangeur où il y avait une patrouille de gendarmerie. Ces gens  habillés en noirs, armés de machettes et  de gourdins, se sont pris aux gendarmes qui se sont rapprochés d’eux.   Un a été poignardé, un autre brûlé au deuxième degré  et le troisième molesté ». « L’armement que ces gendarmes  tenait a été emporté par ce groupe. Il y a certains  de nos compatriotes qui se sont retrouvés  dans ce secteur, les gens ont eu leur véhicule saccagé. Il y a un camion de clinker incendié. Au niveau  de la banque Atlantique à Agoe-Nyivé, le groupe a violenté les gendarmes en garde et retiré leurs armes. Au commissariat d’Agoe,  leur tentative d’attaque a été déjouée mais ils ont laissé de traces », relate le Général Yark Damehane.

Le même scénario s’est produit à Sokodé, poursuit le ministre : la station  Total au niveau du marché a été  brûlée et les gendarmes positionnés ont été violentés. « Au total il y a  cinq AK 47 qui ont été emportées par ce groupe »  mais une AK47 a été retrouvée par un habitant d’Agoe donc actuellement «4 armes  circulent dans la nature », a souligné le membre du gouvernement.

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« Meneurs connus »

« Les meneurs de ce groupe  sont connus, a lancé le ministre qui rassure la population togolaise que le gouvernement mettra tout en œuvre pour retrouver ces meneurs, et leurs co-auteurs, qui feront face  à la  justice ».

LAISSER UN AVIS

Il appelle la jeunesse  à  plus de vigilance. «  Des  gens tapis dans l’ombre qui  vous montent, qui  vous poussent à cette violence, ne vont jamais vous aider à payer  vos  peines, prévient-il. Je ne sais pas quel est l’objectif, on est tous pour la démocratie il y a une manière de s’exprimer, la violence dans notre pays ne passera pas »,  prévient le locataire sur la rue de l’Ocam.

 Il invite le groupe à  rendre les armes, estimant  que cela pourrait représenter  « une circonstance atténuante »  mais « la justice fera son travail jusqu’au bout ».

Les ministres devant la presse samedi à Lomé Crédit : Charles Djade

« On mettra tout en œuvre pour retrouver les auteurs,  meneurs et commanditaires  nous avons besoin de la paix, de la sécurité dans notre pays »,  conclut le général Damehane.

Aux côtés de son collègue, le ministre des droits de l’homme, Christian Trimua, trouve « inquiétant » ce qui se passe. Mais dit-il, la démarche du gouvernement  en organisant la conférence de presse est de « rassurer la population ».   «  On a parlé des victimes que sont des forces de sécurité, mais il y a des victimes civiles qui sont touchées, des investisseurs », martèle le ministre Trimua, qui appelle à « un sursaut citoyen pour préserver la paix et la sécurité dans le pays ».  

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« Le gouvernement sera inflexible vis-à-vis des auteurs. Il n’ y aura pas de mesure d’apaisement, la justice fera son travail », insiste-t-il, tout en invitant la population à plus de collaboration avec les agents des forces de l’ordre.

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